C'est une usine unique en Europe : depuis six mois, Siemens Gamesa fabrique des pales et assemble des nacelles d'éoliennes sur un même site de 36 hectares, au Havre. Une production destinée notamment aux futurs parcs offshore de Fécamp, Courseulles-sur-Mer ou encore Saint-Brieuc.
200 postes à pourvoir
Selon Siemens, 600 salariés permanents travaillent déjà sur le site, auxquels s'ajoutent 130 intérimaires et une cinquantaine de sous-traitants, chargés notamment de la sécurité ou l'entretien. Actuellement en phase de démarrage, l'usine havraise produit environ quatre pales et deux nacelles par semaine. À son "rythme de croisière", elle devra être capable de sortir "dix pales et trois nacelles par semaine", selon Arnaud Gomel, le DRH de Siemens Gamesa en France. Le constructeur va donc encore recruter 200 personnes, dont 80 permanents, pour faire face à un pic d'activité prévu entre décembre 2022 et mars 2023.
Témoignage de salariés de Siemens Gamesa
Pour la plupart des postes, aucune expérience préalable n'est requise, notamment pour les opérateurs de pales, chargés du drapage de la fibre de verre sur les moules. "Ce n'est pas la précipitation qui doit primer, car le moindre pli peut poser problème. Il faut être coordonné et communiquer avec son binôme", souligne Emmanuelle Tenière, qui fait partie des 25 % de femmes à travailler en production. Elle exerçait auparavant en intérim sur les chaînes de montage de Renault, à Sandouville. Chez Siemens, un opérateur débutant touche environ 1 800 € de salaire brut à l'embauche, sans compter les primes de quart, d'habillage, etc.
Le drapage requiert minutie et coordination.
Jérémie Viel, chef d'équipe âgé de 33 ans, estime qu'il faut "beaucoup de dextérité et un esprit d'équipe" pour travailler avec la même personne sur les 81 m de long que mesure la pale. Autrefois chaudronnier aéronautique, il reconnaît chez Siemens certains process industriels. "C'est la première fois que je me pose en CDI. Pour moi, l'éolien, c'est l'avenir", abonde cet Yvetotais qui estime que "tous les métiers apportent leur pierre à l'édifice". Car beaucoup sont issus d'autres horizons professionnels.
"J'ai des collègues qui étaient comptables, qui ont travaillé dans la boucherie ou le prêt-à-porter, et ils s'en sortent très bien", estime Kristofer Desnoyers, chef d'équipe dans la zone consacrée à l'assemblage des nacelles. "Il faut savoir être organisé et autonome, être attentif car beaucoup de pièces ne sont pas démontables après."
Kristofer a hâte de voir les nacelles assemblées par son équipe installées au large de Fécamp.
Des câbleurs électriques, opérateurs en logistique et contrôleurs qualité sont aussi recherchés. Les personnes qui ont déjà de l'expérience dans l'industrie ou la logistique (montage/assemblage en électromécanique, employés libre-service, carrosserie, transport logistique) peuvent candidater directement auprès de Siemens par email : nousrejoindre@siemensgamesa.com.
Pour les autres, le recrutement se poursuit avec Pôle emploi via la méthode de recrutement par simulation, d'octobre à décembre.
Depuis le début de la production, l'usine enregistre un turn-over d'environ 10 %, affirme Siemens Gamesa, contre 70 % lors du lancement de l'usine de Hull, en Angleterre.
L'atelier nacelle, avec des activités de serrage de boulons notamment.
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