C'est en assistant à un spectacle de voltige que le jeune Ruben Delaunay est conquis. Des années plus tard, il n'a jamais quitté ce sport. Le Normand a alors dix ans et entame sa formation aux Écuries du Petit Dan, à Hérouville-Saint-Clair. Depuis, il a bien évolué. Champion d'Europe dans la catégorie moins de 21 ans et sept fois champion de France dans les catégories jeunes, seul ou en équipe, il entre désormais dans la cour des grands.
Plongé tout petit
dans l'univers du cheval
Pour celui qui est né dans une famille passionnée par le monde équestre, la voie était toute tracée. Le garçon de 21 ans s'entraîne maintenant au Pôle France de Voltige à Saumur, dans le Maine-et-Loire, pas très loin de la ville d'Angers, où il effectue un BTS dans le bâtiment. Il travaille parallèlement dans une entreprise à Caen, en alternance, et ne manque pas de revenir les week-ends pour voltiger avec Orlof de Condé, son cheval de compétition basé aux Écuries du Petit Dan. "C'est très important de bien connaître son cheval, ce qu'il n'apprécie pas, son rythme de foulée… Le mien est assez grand, 1,86 m", explique Ruben Delaunay.
C'est avec ce dernier donc qu'il a remporté le titre de champion d'Europe des moins de 21 ans. C'était en juillet, à Kaposvár, en Hongrie. Le prochain objectif de l'ambitieux voltigeur est très bien défini. Une sélection aux championnats d'Europe, ceux des grands maintenant, qui auront lieu en Suède l'été prochain. "Les trois meilleurs garçons sont emmenés. Pour taper dans l'œil du sélectionneur, il faut faire de bonnes performances lors de la saison qui commence en mars." Malheureusement, son sport souffre d'un cruel manque de reconnaissance. "C'est vraiment dommage qu'on ne soit pas représentés aux Jeux olympiques, regrette Ruben Delaunay. Ça donnerait tellement plus de visibilité à notre discipline qui est trop méconnue." Cela permettrait aussi d'attirer plus de sponsors. "Une saison, ça coûte énormément d'argent. Je me débrouille pour financer la mienne avec l'aide précieuse de mes parents." D'ailleurs, seule l'élite des voltigeurs équestres peut gagner sa vie en pratiquant cette activité. "Et encore, je n'en suis même pas sûr", se questionne le jeune champion. Curieux spectateur des Jeux équestres mondiaux de Caen en 2014, Ruben Delanoy ne serait pas contre participer à la prochaine édition, qui aura lieu dans quatre ans, en 2026.
La voltige équestre
La voltige équestre
Ruben Delanoy résume la discipline comme un mix entre de la danse et de la gymnastique, sur un cheval. "Le cheval tourne en cercle au galop et le voltigeur évolue dessus, effectuant des figures gymniques et une chorégraphie", relate-t-il. Forcément, il faut avoir le sens de l'équilibre et être souple, ce dernier point n'étant pas le fort de notre voltigeur local selon ses dires. Ce sport se pratique en individuel, mais aussi par équipe. Six voltigeurs effectuent alors des acrobaties sur le cheval. Ils peuvent d'ailleurs être jusqu'à trois sur le même animal, qui poursuit ses tours de piste.
De son côté, Ruben Delanoy se focalise pour le moment sur la pratique en solo, bien qu'il ait déjà remporté des compétitions avec un collectif. Pour établir un classement, les juges notent la performance des sportifs, mais ce n'est pas le seul critère. "Un quart de la note concerne le cheval, un autre quart le côté artistique avec la chorégraphie et la musique, et enfin le voltigeur est noté sur la moitié restante. Sont prises en compte la difficulté mais aussi la propreté du programme", détaille le jeune champion.
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