C'est un déploiement assez exceptionnel de tous les acteurs du sauvetage en mer qui a lieu les mardi 18 et mercredi 19 octobre. Pour vérifier la coordination des équipes en mer aussi bien qu'à terre, ils se sont tous exercés pendant deux jours au sauvetage et à la lutte contre la pollution maritime, au large de la côte est du Cotentin et du Calvados. Un exercice sous l'égide de la préfecture maritime et des préfectures de la Manche et du Calvados.
Opération Ragnarok
La mobilisation des forces a commencé à terre, avec tous les centres opérationnels comme le CROSS Jobourg pour le sauvetage et le comité régional de conchyliculture pour la pollution qui ont été mobilisés. Dans le ciel, quatre hélicoptères étaient aussi de la partie : les deux Dragons de la sécurité civile, celui de la Manche et de Seine-Maritime, le Caïman de la Marine nationale et l'hélicoptère des douanes. Enfin, en mer, ils étaient nombreux : le Barfleur de la Brittany Ferries, la SNSM ou encore l'Abeille Normandie, pour remorquer.
Un scénario rodé
Le but de cet exercice était que le maximum d'acteurs puisse s'entraîner. Tout commence par les forces de l'ordre. Sur le Barfleur, un membre d'équipage perd le contrôle. Il se retranche dans la passerelle avec un bâton et séquestre deux hommes. Il demande de faire demi-tour. C'est un peloton de gendarmerie maritime, un GIGN des mers, qui intervient pour le neutraliser. Ils sont arrivés discrètement en bateau à bord. Les militaires ont joué le jeu à fond. "Bonjour, c'est la gendarmerie nationale. Apparemment, il y a eu un différend avec le capitaine ?", demande le chef du peloton de sûreté maritime et portuaire militaire (PSMPM). Pas de négociation possible, alors c'est l'assaut et le forcené et arrêté.
Le PSMPM de Cherbourg, de la Gendarmerie Maritime était le premier à intervenir sur l'exercice.
Les fusiliers marins sont venus leur donner un coup de main. Ils sont arrivés en hélicoptère, ils ont glissé à bord avec tout leur matériel. Dans la réalité, ça ne serait pas de leur ressort mais ça leur permet de s'exercer et notamment de descendre du Caïman de la Marine nationale avec un chien. C'est la fin de la première partie de l'exercice.
Collision en pleine mer
La deuxième partie de l'exercice est un accident maritime de grande ampleur. Dans le scénario, le Barfleur entre alors en collision avec un cargo. A bord, des élèves du lycée maritime Daniel Rigolet jouent les victimes. "Je suis tombé sur le coin d'une porte et du coup j'ai très très mal à l'œil", détail Swan, bien dans son rôle. Il est heureux de participer à l'exercice : "Peut-être que plus tard on sera amené à faire ça, à être une victime ou être un sauveteur." Il se destine aux métiers de la mer.
Les fausses victimes de cet exercice en mer ont eu le droit à de fausses blessures.
Et voilà Evan blessé.
Le Caïman revient ensuite déposer des marins-pompiers et le service de santé des armées pour s'occuper des blessés.
Le Docteur Guillaume organise directement un tri entre les blessés avec l'infirmier de bord et évalue l'état des victimes. "Dans la réalité, effectivement, avec le nombre de victime, l'arme du médecin, c'est plus le stylo que le stéthoscope", explique-t-il. Lui, intervient plus souvent pour des marins blessés en mer.
Le docteur Guillaume, du service de santé des armées a été hélitreuillé depuis l'hélicoptère Caïman de la Marine nationale. Il commence par trier les blessés.
Le ballet des hélicoptères commence avec ceux de la sécurité civile pour amener à terre les blessés les plus graves.
La @SecCivileFrance avec le Dragon 76 évacue va evacuer un blessé. #Exercice pic.twitter.com/uQF7hCqNHr
— Tendance Ouest 50 (@tendanceouest50) October 18, 2022
Les "blessés" les plus graves sont évacués par le Dragon 76 et le Dragon 50 pendant cet exercice.
Trois navires de la SNSM arrivent alors, pour évacuer les blessés légers, alors que le Barfleur est au large de Ouistreham.
La SNSM a aussi participé à cet exercice en mer.
Une fois les blessés évacués, c'est la fin de l'exercice. Un dernier aura lieu : le remorquage par l'Abeille Normandie. Mercredi 19 octobre, place aux exercices de protection de l'environnement : après la "collision", une fuite d'huile s'est déclarée sur le cargo. C'est au tour des autres acteurs de jouer.
Exercice de sauvetage en mer
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