L'avenir s'annonce trouble pour les cinéphiles. Jérôme Seydoux, le président du groupe Pathé (et par ailleurs grand-père de Léa Seydoux) n'a pas franchement été rassurant ce mercredi 12 octobre, au micro de France Inter.
La fréquentation en salles peine à repartir depuis la pandémie de Covid-19. Après une année 2020 cataclysmique, l'année 2021, quoique toujours entravée par le virus, a été un peu meilleure, avec plus de 96 millions d'entrées, selon le Centre National du Cinéma et de l'image animée (CNC).
Du 1er janvier au 30 septembre 2022, près de 105 millions de spectateurs ont été comptabilisés dans les cinémas français, toujours d'après le CNC. Un score encourageant, mais encore loin des chiffres d'avant pandémie (150 millions d'entrées sur la même période en 2019, 143 millions en 2018). Alors que le Covid-19 laisse du répit aux salles, reconquérir un public devenu addict aux plateformes de streaming durant les confinements est une tâche complexe.
Selon Jérôme Seydoux, si les salles peinent à retrouver leur public, c'est aussi - et surtout ? - "parce que les films qui sortent ne sont pas bons". "Les gens ne veulent pas aller au cinéma pour se faire ch*** !", tonne-t-il. Le prix du ticket sera-t-il amené à augmenter, pour éviter la banqueroute ? Le ponte de l'industrie cinématographique élude la question, mais concède que le cinéma "doit évoluer".
Autre constat : le prix des places de cinéma ne cesse de croître. En 2021, selon le CNC, une place de ciné coûtait en moyenne 7,04 €. Nous sommes bien loin des tarifs exorbitants de certains multiplex, ce qui peut expliquer pourquoi ce chiffre peut vous sembler faible. Seulement, depuis 2015 - et exception faite de l'annus horribilis 2020 - ce prix moyen augmente sans discontinuer : 6,59 € en 2017, 6,64 € en 2018, 6,79 € en 2019…
Petite satisfaction tout de même, puisqu'avec une moyenne à 6,80 € l'entrée en 2021, la Normandie est dans le bas du classement, loin derrière la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (7,69 €) et l'Île-de-France (7,35 €).
Selon Jérôme Seydoux, le métier "doit se remettre en cause" pour pallier la baisse de fréquentation des salles. Pour cela, selon lui, "la salle doit monter en gamme". Et donc très certainement augmenter ses tarifs…
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.