L'annonce est tombée lors de la séance de questions au gouvernement, mardi 11 octobre. Élisabeth Borne a demandé aux préfets "d'engager la procédure de réquisition des personnels indispensables au fonctionnement des dépôts [de carburant] de cette entreprise [Esso NDLR]". Le site d'Esso de Port-Jérôme-sur-Seine, en Seine-Maritime, est concerné. Selon la cheffe du gouvernement, "un désaccord salarial ne justifie pas de bloquer le pays", alors que les problèmes d'approvisionnement des stations se font sentir pour un tiers d'entre elles dans le pays, selon le dernier point du ministère de la Transition écologique, lundi 10 dans la soirée.
"Il y a eu un accord majoritaire signé hier chez Esso", insiste Elisabeth Borne, qui dénonce le fait qu'une partie des organisations syndicales poursuivent le mouvement. "Ce ne sont pas des accords a minima." Ces accords, signés par la CFE-CGC et la CFDT, prévoient notamment une prime de transport exceptionnelle, en plus de la prime Macron et d'une augmentation de salaire de 6,5 %, comme le détaillent nos confrères du Courrier Cauchois.
La CGT en Seine-Maritime prolonge son soutien au mouvement
La Première ministre poursuit en indiquant que les syndicats réformistes de chez Total ont appelé à l'ouverture de négociations. "J'espère que les autres syndicats saisiront cette main tendue car le dialogue social est plus fécond que le conflit", menaçant ensuite, dans le cas contraire, "d'agir pour débloquer la situation".
Dans un communiqué, l'Union départementale CGT de la Seine-Maritime renouvelle son soutien aux salariés grévistes d'Esso à Port-Jérôme-sur-Seine et de Total à Gonfreville-l'Orcher. "Il est inacceptable que les élus et autres personnalités remettent en cause ce droit constitutionnel, en appelant à briser la grève par le pourrissement et y compris par le recours à la réquisition ou à la force."
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Le droit à la grève est inscrit dans la Constitution. Cela emmerde plus les actionnaires.