Elle est revenue dans son club de cœur. Léonie Cambours, 22 ans, grand espoir de l'athlétisme français dans les épreuves combinées, l'heptathlon en été et le pentathlon en hiver, a signé au mois de septembre au Stade sottevillais, à côté de Rouen. C'est déjà sur ces installations et sur ce stade qu'elle s'entraînait régulièrement, même si elle était licenciée à Vernon, dans l'Eure. Retour donc à son club de cœur, avec son entraîneur Wilfried Boulineau, directeur du Pôle espoir de Normandie, qu'elle a intégré en 2017.
Un déclic sur l'heptathlon
Léonie Cambours vient tout juste de passer chez les séniors. Et elle y a déjà montré une belle partie de son potentiel, avec un double titre de championne de France, en salle et en extérieur, une septième place au championnat du monde en salle et une quatorzième place au championnat d'Europe en extérieur. Une belle performance, quand on sait qu'un athlète atteint le sommet de sa forme sur les épreuves combinées à l'approche de la trentaine.
L'athlétisme démarre dès 8 ans, à Yvetot, pour la jeune Normande. "Je voulais un sport pour défouler l'énergie que j'avais en moi", raconte-t-elle, sourire aux lèvres. Elle était déjà devant dans les cross en primaire. Très vite, elle montre de belles dispositions pour le saut en hauteur, qui deviendra sa spécialité, avec des podiums régionaux. Mais après un temps, "je ne progressais plus sur le saut en hauteur", avoue-t-elle. C'est son entraîneur, voyant ses qualités de vitesse et d'explosivité, qui l'invite à tenter les épreuves combinées. Et Léonie se révèle, gagne en performance et en envie. "Je prends énormément de plaisir à faire toutes les disciplines. C'est un challenge qui m'anime dans ma pratique." Ses résultats parlent pour elle. La jeune espoir a même battu son record à la hauteur depuis qu'elle s'entraîne pour l'heptathlon, avec 1,86 mètre. Elle atteint aussi les 6,40 mètres à la longueur, son autre point fort. Reste encore une belle marge de progression, notamment sur les épreuves de lancer, poids et javelot. Mais Léonie a encore du temps. Et elle se consacre désormais pleinement à sa préparation. En ce moment, c'est le physique qui est privilégié, avec une dizaine d'entraînements par semaine, pour la condition et pour la technique sur les épreuves spécifiques. Ajoutez à cela les séances de kiné ou de préparation mentale, et vous avez une idée de l'emploi du temps plutôt chargé de Léonie Cambours.
Cap sur les JO de Los Angeles 2028
La jeune athlète a un projet de long terme pour sa carrière, avec en ligne de mire les Jeux olympiques de Los Angeles en 2028.
Une carrière d'athlète est aussi une affaire de patience. Avec déjà de très bons résultats, une septième place aux championnats du monde en salle en pentathlon, une 14e place aux championnats d'Europe en heptathlon, et un double titre de championne de France, en salle et en plein air, Léonie Cambours est bien inscrite dans les radars des grands espoirs de l'athlétisme français, dans les pas d'une Eunice Barber, ancienne athlète olympique.
Elle pourrait, en fonction de ses performances, participer cet hiver aux championnats d'Europe en salle à Istanbul, pour viser une place de finaliste. L'objectif de la saison sera aussi de se qualifier pour les championnats du monde, en août, à Budapest. En ligne de mire figurent, bien sûr, les Jeux olympiques de Paris en 2024. "On essaie de tout mettre en place. Pour l'instant, je ne suis pas prête mais il me reste encore deux ans", raconte l'athlète. Car elle voit déjà plus loin. L'apogée de carrière étant un général, vers l'âge de 28 ans dans sa discipline, ce sont les Jeux olympiques de Los Angeles en 2028 qu'elle a déjà en ligne de mire.
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