Une station-service sur dix en France "rencontre des difficultés sur au moins un type de carburant" à l'échelle nationale, a indiqué mercredi 5 octobre le porte-parole du gouvernement à l'issue du conseil des ministres. "Il n'y a pas de pénurie", affirme Olivier Véran, qui préfère évoquer "des tensions temporaires d'approvisionnement". Et de préciser que des stations sont "victimes de leur succès" en raison de la baisse des prix de l'essence et du gasoil. Interrogé sur la grève qui touche plusieurs raffineries, dont celles d'Exxonmobil à Gravenchon et TotalEnergies à Gonfreville-l'Orcher, le porte-parole a indiqué que les autorités ont été amenées "çà et là, lorsque c'était nécessaire, à puiser dans les stocks stratégiques pour alimenter les stations-service".
La grève se poursuit
Dans les Hauts-de-France, le nombre de stations impactées s'élève à 30 % et des mesures de restrictions ont été prises par la préfecture. En Normandie, certains secteurs sont davantage touchés que d'autres, notamment la région du Havre, où les automobilistes doivent patienter pour faire le plein, en particulier de SP95.
Ces automobilistes essaient de trouver de l'essence...
Chez Exxonmobil à Gravenchon, la grève dure depuis dix-sept jours, pour des hausses de salaires. Même revendication sur la plateforme de Normandie chez TotalEnergies, en grève depuis le mardi 27 septembre, où une centaine de salariés ont voté la poursuite du mouvement. "La matérialisation de notre arrêt de travail commence à se voir", estime Alexis Antonioli, délégué CGT du site, interrogé par l'Agence France Presse sur les pénuries de carburant.
La direction de TotalEnergies indiquait en début de semaine que le réapprovisionnement des stations se poursuit malgré la grève. Les négociations salariales ne doivent débuter qu'au mois de novembre.
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