C'est une vente aux enchères record qui a été réalisée pour la maison Osenat, basée à Versailles, avec ce vase appartenant à une collectionneuse parisienne qui disposait de nombreux meubles et objets anciens. Sa fille puis sa petite-fille ont successivement hérité de ce vase chinois. La seconde, qui s'était ensuite installée en Bretagne avant de quitter la métropole pour les DOM-CROM, avait laissé dans sa maison son mobilier, dont le vase. Définitivement installée outre-mer, la femme a décidé de vendre aux enchères son mobilier qui prenait la poussière dans sa résidence bretonne.
Le vase évalué entre 1 000 et 2 000 euros
La maison de vente Osenat a donc été chargée de la vente des biens de cette dame, dont le fameux vase chinois. Après examen, le vase est daté au XXe siècle et estimé à une valeur allant de 1 000 à 2 000 €. Pas plus. Mais dès que l'annonce est mise en ligne, tout s'emballe. Des collectionneurs asiatiques s'intéressent de près à ce vase. Face à l'afflux d'acheteurs potentiels, Osenat décide de limiter la vente : il faudra verser une caution de 15 000 € pour participer aux enchères.
La vente a lieu le samedi 1er octobre, à Fontainebleau (Seine-et-Marne). Près d'une trentaine d'acheteurs manifestent leur intérêt pour le vase. Inévitablement, son prix va grimper. La surenchère prend des proportions démesurées : 100 000, 200 000, 500 000 euros… À 5 millions d'euros, une dizaine d'enchérisseurs continuaient toujours à batailler. Finalement, un acheteur chinois remporte la mise, par téléphone, pour 9,12 millions d'euros (7,7 sans compter les frais). La vendeuse, âgée de 59 ans et qui vit modestement, a elle-même du mal à prendre conscience qu'elle a gagné une telle somme.
Ce qui a pu expliquer la surenchère
L'écart entre l'expertise et le prix de vente final est colossal. Un tel écart est extrêmement rare. Selon Osenat, l'évaluation de biens asiatiques peut varier selon l'interprétation culturelle, entre l'évaluation des Occidentaux et le rapport à l'art des Chinois.
L'autre cause qui a mené à un tel prix, c'est le nombre de personnes intéressées, incitant à la surenchère. Ensuite, des acheteurs potentiels avaient remarqué sur le vase un cachet de Qianlong, un empereur de Chine du XVIIIe siècle. Une personnalité sacrée dans la culture chinoise. De plus, le vase était en parfait état et disposait de caractéristiques très recherchées par les collectionneurs chinois : un décor de dragons et nuages.
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