Il y a un nouveau préfet maritime pour la Manche et la mer du Nord. Il s'agit du vice-amiral d'escadre Marc Véran. Il a pris ses fonctions le dimanche 31 août dernier. Cet ancien sous-marinier assure désormais la coordination et l'animation de l'action de l'État pour tout ce qui touche à la mer, et qui commence dès la plage. Entretien.
Quelle est votre principale mission ?
Ma mission principale est la mission du préfet maritime, c'est la sauvegarde de la vie humaine en mer. Tout naufragé, quel qu'il soit, j'irai le sauver. Les migrants, c'est un phénomène ponctuel et j'irai sauver les migrants qui sont en danger. C'est ma mission première. Que la personne soit un marin que j'évacue d'un bateau parce qu'il est blessé, un plaisancier en perdition, un migrant qui est à l'eau. Toute personne qui est menacée en mer, on se doit de l'aider.
Que pensez-vous de l'usage de drone pour cette mission ?
Le drone est une capacité technique qui peut permettre effectivement d'aller peut être un peu plus rapidement d'un point à un autre. Avec un drone, vous allez plus loin, et comme vous êtes plus haut, vous voyez plus loin et vous avez une surface couverte qui est beaucoup plus grande. Donc pourquoi pas les drones, c'est une piste que je vais explorer.
L'un des gros dossiers sur la façade, c'est l'éolien en mer, comment l'abordez-vous ?
Je l'aborde dans l'optique d'une concertation maximale, pour que l'ensemble des acteurs sachent où on va, comment on va le réaliser et de quelle façon nous allons pouvoir concilier à la fois production [d'électricité] et maintien des usages [la pêche]. La négociation, à partir du moment où elle est complètement transparente sur les zones d'implantation, et ça a été le cas, et les usages qui doivent être maintenus et être développés clairs, je ne vois pas de difficultés. L'essentiel est la concertation, mettre tout le monde autour de la table, montrer où est la lumière au bout du tunnel et on y arrivera.
Vous êtes aussi le commandant de l'arrondissement de Cherbourg. C'est la ville berceau de la force nucléaire française. On y construit et démantèle les sous-marins. La construction des barracudas est lancée, celle des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de 3e génération aussi. Quelle est votre vision de ce sujet ?
Cherbourg est effectivement le berceau de la composante océanique de la dissuasion nucléaire française. En tant que préfet maritime et commandant de l'arrondissement maritime de Cherbourg, je ferai tout pour que les échéances soient tenues à mon niveau local, pour que le chef d'État-major des armées, qui est responsable de la posture nucléaire devant le Président, puisse avoir la garantie qu'on tiendra les objectifs. Ça passe par une montée en compétences. Ça passe par le développement de ce qui est fait en termes de formation à l'école atomique. Ça peut aussi passer par la création d'un BTS Nucléaire qu'on est en train de mettre sur pied avec le lycée Tocqueville ici, à Cherbourg. L'idée est d'offrir aux élèves cherbourgeois une compétence nucléaire sur place, et pourquoi pas demain des engagements dans la Marine. Si on forme les gens pour faire un BTS Nuc, c'est pour que derrière, ils voient au quotidien l'application immédiate avec la construction des sous-marins.
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