Au total, 47,7 millions de volailles ont été abattues cette année dans les élevages, en Europe. La France à elle seule, en compte le tiers, soit 16 millions. Le bilan de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), dressé lundi 3 octobre, témoigne ainsi d'une saison record pour le virus de l'influenza aviaire, communément appelé grippe aviaire. Le niveau sans précédent de détection du virus chez les oiseaux sauvages entre juin et août, représente un risque d'infection continu pour les oiseaux domestiques. "De juin à septembre, le nombre de foyers épidémiques chez les oiseaux domestiques était plus de cinq fois supérieur par rapport à la même période l'année précédente."
Le site britannique The Guardian rapporte que "depuis quelques années, les cas de grippe aviaire diminuaient en période hivernale en raison de la hausse des températures et de l'arrêt des migrations de certaines espèces sauvages. Cet été, l'épidémie n'a pas faibli en Europe, notamment au Royaume-Uni, et les spécialistes redoutent que certains variants extrêmement pathogènes ne soient désormais endémiques au sein de la faune sauvage, ce qui entraînerait un risque de contamination tout au long de l'année".
Le virus fait preuve d'une "persistance inhabituelle"
Si 37 pays du continent ont été affectés, une persistance inhabituelle du virus s'est poursuivie pendant tout l'été et a été observée dans 15 pays européens, "provoquant une mortalité massive, en particulier en Allemagne, en France, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni".
Pour la première fois, le virus s'est propagé de l'Europe vers l'Amérique du Nord, durant l'automne 2021, "le long des routes de migration, provoquant une grave épidémie chez les volailles dans plusieurs provinces canadiennes et États américains", qui ont dû procéder à des abattages.
L'influenza aviaire (IA) est une virose contagieuse pouvant toucher de nombreuses espèces de volailles, destinées à l'alimentation, des oiseaux de compagnie mais aussi des oiseaux sauvages. Les virus de l'IA sont classés en deux catégories : faiblement pathogènes (IAFP) et hautement pathogènes (IAHP), selon la gravité de la maladie qu'ils entraînent. Sept génotypes du virus circulent actuellement en Europe, dont trois nouveaux ont été détectés cet été.
Le risque d'infection est jugé faible pour la population générale de l'Union européenne et faible à moyen pour les personnes exposées professionnellement.
En France, le niveau de risque a été relevé de "négligeable" à "modéré" sur l'ensemble du territoire national. "Depuis le 2 octobre, ce changement s'accompagne d'un renforcement de la surveillance des élevages de volailles et des mesures de protection", peut-on lire sur le site du ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire, depuis vendredi 30 septembre.
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