C'est l'aboutissement de mois de négociations. La Ville de Rouen a annoncé, mercredi 28 septembre, avoir officialisé l'accord qui se profilait avec le promoteur Sedelka sur sa propriété de l'ancien foyer Sainte-Marie, rue de Joyeuse à Rouen.
Le groupe en a fait l'acquisition auprès du diocèse en 2019 et a obtenu un permis de construire l'année d'après pour un vaste projet de construction de logements. Ce projet, dans sa forme initiale, prévoyait la destruction de près de 4 000 m2 de jardin en cœur de ville. Un collectif militant, composé de plusieurs associations, s'est créé pour défendre ces jardins, allant jusqu'à occuper les lieux pendant plusieurs semaines. Ils ont finalement été expulsés par les forces de l'ordre, mardi 11 janvier 2022.
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Les jardins accessibles au public
Depuis, les discussions entre la Ville et Sedelka ont repris pour tenter de faire modifier le projet. C'est donc chose faite, mercredi 28 septembre. Selon la Ville, le nouvel accord permet la construction de 62 logements neufs tout en prévoyant "4200 m2 d'espace végétalisés de pleine terre avec, de plus, l'implantation d'une trentaine d'arbres supplémentaires". Ces jardins seront d'ailleurs, et c'est une nouveauté, accessibles au public. Dans son communiqué, Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de Rouen, salue le dialogue entamé avec Sedelka qui n'avait "aucune obligation légale de modifier son projet".
Étant donné l'opposition des écologistes, partie prenante de la majorité municipale à Rouen, il semblait malgré tout opportun pour un promoteur comme Sedelka de revoir sa copie pour espérer à nouveau obtenir des projets intéressants dans l'agglomération de Rouen. Malek Rezgui, président du groupe, se contente dans le même communiqué de mettre en avant "le cadre végétalisé et architectural authentique", dont vont profiter les futurs habitants, condamnant au passage la "violence et les actes de vandalisme", référence à peine dissimulée aux militants qui ont occupé les lieux.
Du côté du collectif, la décision était très attendue, mais on attend toujours des précisions sur certains aspects. Il était notamment question que l'Association de protection des jardins joyeux puisse gérer une partie du terrain en jardins partagés.
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