La crise énergétique, c'est pour tout le monde, et l'Université de Caen ne déroge pas à la règle. Lors de la conférence de presse de rentrée mercredi 28 septembre, son président Lamri Adoui a évoqué les coûts prévisionnels et la recherche de solutions.
Une addition triplée
La facture risque d'être salée, si l'on en croit les prévisions apportées par Sandy Campart, vice-président du conseil d'administration. Par rapport à 2021, la hausse devrait être de 350 % ! "On devrait passer d'un coût annuel pour l'électricité et le gaz de 4 millions d'euros à un coût de 14 millions", regrette-t-il. Dès lors, toutes les techniques sont bonnes pour faire baisser le montant. Enfin non, pas toutes. Le président n'est pas prêt à tout. "On ne souhaite pas que ça impacte ni les étudiants ni les personnels", insiste-t-il.
Il n'est donc pour l'instant pas prévu de rogner la politique d'emploi en place. "Il n'est pas aujourd'hui question de passer les cours à distance, on vient de sortir de deux ans de Covid et on ne veut pas revivre ça", soutient Lamri Adoui.
L'Université de Strasbourg a par exemple déjà décidé de fermer ses portes deux semaines de plus durant l'hiver. "Ce serait faire reporter la charge du surcoût à son domicile personnel. Oui, ça peut aider le budget de l'Université, mais ça ne doit pas se faire au détriment des plus précaires, et surtout des étudiants", insiste le président.
Lamri Adoui
Une approche participative
L'Université caennaise doit remettre au ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche un plan de sobriété pour la fin octobre. La direction s'est donc déjà penchée sur le sujet, et les idées fleurissent. Surtout, le président veut avoir une démarche consultative et participative en recueillant les avis des étudiants, du personnel et des syndicats. Des pistes sont déjà envisagées.
Lamri Adoui évoque pêle-mêle une réflexion sur la période de chauffe de l'établissement, sous couvert des aléas climatiques, ou la baisse de la température dans les locaux, en sachant que certains locaux, anciens, sont déjà mal chauffés. "Il y a aussi la question des écogestes du quotidien. On laisse tous nos appareils en veille. Dans un établissement comme le nôtre, c'est 10 % de la consommation d'énergie", songe-t-il. Enfin, le président évoque la possibilité de regrouper tous les étudiants ayant quand même cours pendant les vacances scolaires dans un seul et même bâtiment, ou d'inciter au covoiturage.
L'Université de Caen s'est fixé comme objectif de baisser ses consommations d'énergie de 40 % à l'horizon de 2030. Cela pourra être réalisé avec l'appui de rénovation, et par exemple celle du réseau de chaleur, en transformant la chaufferie gaz en chaufferie biomasse. Réduisant drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, elle devrait être opérationnelle à la fin de 2023.
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