Véhicules gyrophares allumés, il est 9 heures mercredi matin 28 septembre. Le quartier de Perseigne à Alençon émerge d'une nouvelle nuit de violences urbaines. Une de plus. Une énième.
Trois voitures ont été retournées.
Une matinée difficile
La rue Jean II est bouclée par des policiers casqués alors que des dépanneuses enlèvent les épaves calcinées de voitures qui ont été incendiées durant la nuit, qu'une armée d'agents municipaux s'affaire à nettoyer les rues, que des balayeuses effacent les traces de cendres, qu'une grue relève les containers poubelles qui ont servi de barricades. Des lycéens attendent leur bus qui ne viendra jamais : ce matin, les transports en commun ont été suspendus dans tout le quartier. De rares habitants errent l'air hagard. Malgré la répétitivité des faits, ils semblent ne pas comprendre que "ça s'est produit encore une fois". Selon un scénario bien rodé, il était 23 h 15 lorsqu'une trentaine d'individus ont incendié vingt-quatre véhicules. Vingt pompiers arrivent escortés par la police, les jeunes tirent des mortiers. Vingt policiers de l'Orne, neuf de la Sarthe, onze gendarmes d'Argentan, Domfront, Mortagne ont répliqué.
Les autorités locales
réagissent
Comme à chaque fois, le maire Joaquim Puyeo s'est fendu d'un communiqué : "L'ensemble des élus et moi-même condamnons ces actes graves, il n'est pas acceptable qu'une minorité mette un quartier en feu", copie quasi-conforme du communiqué publié après la précédente émeute urbaine. Quelques minutes plus tard, le préfet de l'Orne, qui s'est rendu sur place durant la nuit, a également publié un communiqué. Pratiquement dans les mêmes termes, il "condamne avec la plus grande fermeté les violences urbaines survenues cette nuit dans le quartier de Perseigne, force est restée à la loi hier soir et restera toujours à la loi, une présence des forces de sécurité sera maintenue à un haut niveau dans les prochains jours" précise-t-il.
Ecoutez ici la réaction d'habitants du quartier
Les précédents incidents dans le quartier de Perseigne remontent à novembre 2021, dans des circonstances similaires, les CRS avaient passé quelques nuits dans le quartier pour le sécuriser et le lendemain, Marine le Pen était venue passer quelques minutes au commissariat.
Le camion d'un artisan a été la proie des flammes.
Dans tout le quartier, les mêmes images désolantes.
Durant cette année, la police a procédé à de nombreuses interpellations sur fond de trafic : début mars avec la découverte d'une épicerie de la drogue au lendemain de la visite dans le quartier du Premier ministre Jean Castex, mais aussi début juillet, ou encore plus récemment en septembre dans la tour Pascal.
Mercredi matin, l'heure est à l'enlèvement des épaves.
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