C'est ce que l'on appelle un pari gagnant. En rajeunissant son effectif à l'intersaison, le Caen Handball a vu juste. Sur les six points possibles, les Vikings de Caen ont réalisé le sans-faute face à Saran (relégué de Starligue), Besançon et Nancy, si bien qu'ils partagent la tête du classement avec Dijon et Bordeaux. À un an de la livraison du nouveau Palais des sports, les Vikings de Caen avaient envie d'ouvrir un nouveau cycle. "Nous avons voulu entamer une transition en lien avec cette nouvelle salle, explique Thomas Lamora, le président du club. Elle se fait donc avec des jeunes ambitieux qui performent, pour l'instant, au-delà de nos espérances." C'est en regardant les joueurs qui étaient libres qu'une équipe de jeunes talents a commencé à se dessiner.
"Ce ne sont pas des gamins"
Parmi eux, Emilien Deschamps, formé à Caen, Gautier Crepel, en provenance de Dunkerque, ou Sébastien Poirot, qui arrive de Cesson-Rennes. "Ce nouveau collectif est jeune, mais ce ne sont pas des gamins. Ce groupe allie puissance et talent. Ils ne sortent pas de nulle part, certains d'entre eux ont même fait des apparitions en Starligue", précise le président. Malgré des jeunes recrues au CV épatant, Jordan Allais, pivot emblématique des Vikings, ne cache pas sa crainte en apprenant le projet. "Ça m'a fait peur. L'an dernier, notre point fort était l'expérience avec des joueurs comme Maxime Langevin et Romain Guillard. Mais ce début de saison donne raison aux dirigeants qui ont vu en ces jeunes beaucoup de qualités." Ce groupe de 23 ans et demi de moyenne d'âge n'a rien d'un (trop) jeune effectif. "La confiance est en train de gagner ces jeunes. En l'ajoutant à la fougue, ça peut faire un cocktail détonnant", confie Jordan Allais.
"Ils cherchent à briller collectivement"
L'entraîneur, Roch Bedos, le rejoint. "Les jeunes joueurs se posent moins de questions. Nous avons mis en place un projet de jeu qui leur correspond et ça se ressent sur le terrain. Ils ne cherchent pas à briller individuellement mais bien collectivement." Cette équipe est en capacité de se remobiliser quand elle affronte des temps faibles. C'était le cas à Saran, lors du premier match de la saison, où les Caennais subissent un 3-0 d'entrée avant de revenir très rapidement pour, à la grande surprise, l'emporter. Le match contre Nancy est évocateur de la force collective qui émane de ce groupe. En quittant le terrain à la pause avec sept buts d'avance, la confiance était présente. Au retour des vestiaires, le résultat est tout autre, puisqu'à dix minutes du terme, les locaux sont revenus à 29-29. "Ils ne se sont pas démobilisés. La volonté de ne pas subir était présente, même si nous étions malmenés, l'équipe n'a pas vacillé. On a pu récupérer les ballons pour finalement gagner ce match", analyse avec du recul l'entraîneur normand. Si cette saison débute de la meilleure des manières, c'est parce que les Vikings ont les crocs. "Nous sommes un groupe de mecs un peu fous. Cette folie positive nous pousse à arriver sur le terrain totalement transcendés. Nous avons un esprit de conquérants. Nous devons maintenant concrétiser notre entame de championnat", anticipe le pivot caennais. "Ça marque de partout, si Francisco Pereira n'est pas dedans comme à Saran, Hugo Jullian rentre et met le feu. Les joueurs sont à la fois chiens fous mais aussi rigoureux, tout en ajoutant leur touche de talent", ajoute un Thomas Lamora fier et ravi de ce début de saison en fanfare. Pourvu que ça dure…
Pratique. Caen-Frontignan, dimanche 2 octobre, 16 heures, Palais des sports.
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