Un tableau tronqué
Le rassemblement de septembre devait servir de répétition générale avant la Coupe du monde (20 novembre au 18 décembre), mais la portée des enseignements a été largement amputée par la cascade d'absences.
"L'important c'est de pouvoir récupérer toutes nos forces pour dans deux mois", a résumé le sélectionneur Didier Deschamps dimanche.
Au poste de gardien, par exemple, les Français ont disputé les trois-quarts de leur stage avec le N.3 Alphonse Areola, propulsé dans la cage après le forfait de Hugo Lloris puis la blessure de Mike Maignan face à l'Autriche (2-0).
La mécanique des "pistons" Kingsley Coman et Theo Hernandez n'a pas pu être huilée non plus en l'absence des deux joueurs de couloir, et la défense était orpheline de Presnel Kimpembe et Lucas Hernandez.
Au milieu, la paire championne du monde Paul Pogba-N'Golo Kanté a aussi manqué le dernier rendez-vous avant Doha, où Pogba, engagé dans une longue convalescence et perturbé par des problèmes extrasportifs, n'est pas sûr d'aller.
Une irrégularité à gommer
Un titre probant en Ligue des nations à l'automne 2021, un mois de juin calamiteux et une rentrée en clair-obscur... Depuis un an, les Bleus peinent à trouver de la continuité dans leurs performances.
Après un enchaînement de sept victoires entre septembre 2021 et mars 2022, la France affiche un bilan beaucoup moins reluisant d'une victoire, deux nuls et trois défaites.
"L'irrégularité ? Franchement, je n'arrive pas encore à l'expliquer", a constaté le milieu Aurélien Tchouaméni. "Il n'y a pas d'excuses. On n'arrive pas encore à enchaîner, donc c'est sûr qu'il faudra faire mieux à la Coupe du monde".
Même le nouveau joueur du Real, l'un des seuls à avoir affiché de la constance en sélection ces derniers mois, a souffert dimanche soir à Copenhague, signe que Deschamps s'avance sans certitudes vers Doha.
Mais "on a le groupe et le coach pour viser très haut", a balayé Antoine Griezmann, pour qui la défaite au Danemark "fait du bien" en piquant les Bleus au vif.
Quelques doublures qui assurent
La pluie de forfaits a débouché sur la première convocation de cinq nouveaux: Alban Lafont, Adrien Trufert, Benoît Badiashile, Youssouf Fofana et Randal Kolo Muani.
Les Monégasques Badiashile et Fofana ont probablement marqué le plus de points, avec un temps de jeu conséquent et une sérénité assez remarquée.
Pour le premier, cependant, la route vers le Mondial reste obscurcie par le retour probable de Kimpembe et Hernandez.
Quant à Fofana, il a semé des graines prometteuses aux côtés de Tchouaméni, son ancien comparse à Monaco, passant semble-t-il dans la hiérarchie devant Mattéo Guendouzi et Jordan Veretout.
Des occasions manquées
A 19 ans, Eduardo Camavinga attendait depuis deux ans un retour en sélection. Mais l'ancien Rennais a déchanté, dimanche, en se montrant trop friable face aux athlétiques milieux danois et à l'inspiré Christian Eriksen. Remplacé à la mi-temps, le joueur du Real Madrid a perdu de gros points en vue du Mondial.
"+Cama+ n'était pas dans les meilleures dispositions, ça peut arriver aussi. Cela fait un long moment qu'il n'avait pas été avec nous, là il commence le match. Ça n'a pas été le seul non plus et ça lui servira pour le futur, comme à d'autres", a pointé Deschamps après la rencontre.
D'autres espoirs de Coupe du monde se sont peut-être envolés dans le ciel de Copenhague. Dépassés au marquage et dans les duels, Dayot Upamecano et William Saliba vont devoir cravacher pour être dans la liste. Pour le joueur du Bayern Munich, ce n'est pas la première déconvenue sous le maillot bleu.
Quant à Randal Kolo Muani, Christopher Nkunku, et Adrien Truffert, leur temps de jeu a été trop limité pour qu'ils puissent se montrer. Eux aussi devront croiser les doigts pour voir Doha.
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