C'est un marché en pleine croissance. Celui du bois énergie, avec un poêle ou une chaudière à bois qui fonctionne aux granulés, qu'on appelle aussi pellets. La vente de ces petits morceaux de bois compactés, issus en majorité de déchets de scierie a bondi de 40 % en 2021, au fur et à mesure que les Français s'équipent. Et la demande crée de la tension sur le marché.
Les pellets livrés en vrac, pour les entreprises ou les collectivités, sont chargés directement depuis ce silo dans un camion.
"C'est effectivement à cause de l'engouement pour le bois énergie et aussi à cause de la crise en Europe de l'est qui vient perturber certains approvisionnements", explique François Boussagole, directeur du commerce général de TotalEnergies. Sa société a donc misé sur Petit-Couronne près de Rouen pour y installer, en partenariat avec Sea invest, une nouvelle unité de vrac et d'ensachage de pellets. Ils sont ici issus uniquement d'Europe du nord, "de forêts gérées durablement", assure le cadre.
Livraison à 200 km autour de Rouen
Les pellets sont conditionnés dans des sachets de 15 kg pour les particuliers.
Cette unité, la première en Normandie, est capable de traiter 25 000 tonnes de pellets par an, en vrac pour les entreprises ou collectivités qui utilisent ce type de chauffage, ou en sachets directement pour les particuliers. L'objectif est de passer à 50 000 tonnes d'ici trois ans pour des livraisons dans un rayon de 200 km autour de Rouen. L'unité basée sur l'import permet aussi de sécuriser la ressource, la Normandie ne "disposant pas de capacités de production locales suffisantes" pour satisfaire la demande grandissante, selon TotalEnergies.
Les sacs de pellets sont conditionnés sur des palettes. Environ 130 sont montées chaque jour, cinq jours sur sept.
À l'heure actuelle, l'unité d'ensachage, destinée aux particuliers, permet de monter 130 palettes par jour, chacune contenant 66 sacs de 15 kg. Ce type de chauffage, mis en avant pour accompagner la transition énergétique est 15 fois moins polluant que le chauffage au fioul ou au gaz, "lorsque l'on considère le procédé dans sa globalité", selon François Boussagol. Reste à savoir si l'augmentation de la production suffira à satisfaire la demande grandissante et à contenir l'augmentation des prix. La tonne est passée de 300 euros à 600 euros en un an et les prix du sac ont parfois même triplé pour les consommateurs. "C'est difficile à prévoir mais il y a plutôt une tension passagère qui devrait s'amenuiser dans les mois qui viennent", estime François Boussagol.
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Total energie s'est emparé de la production et vente des pellets elle en a le quasi monopole et pratique auprès des particuliers les prix qu ils veulent.