S'exprimant devant l'Assemblée générale de l'ONU, le dirigeant palestinien de 87 ans a estimé qu'Israël mettait à mal "de façon préméditée et délibérée la solution à deux Etats" et agissait en "toute impunité" dans les territoires occupés.
"Cela prouve sans équivoque qu'Israël ne croit pas à la paix. Il veut imposer le statu quo par la force et l'agression. Nous n'avons donc plus de partenaire israélien à qui parler", a-t-il affirmé.
Il a souligné qu'Israël menait une campagne de colonisation dans les territoires palestiniens et laissait une "totale liberté" à son armée de tuer ou d'user excessivement de la force contre les Palestiniens.
"Voici la vérité: c'est un régime d'apartheid", a-t-il dit en exigeant qu'Israël rende des comptes pour "ses massacres" et accusant la communauté internationale de "protéger" l'Etat hébreu.
Le dirigeant palestinien a encore réitéré son appel à ce qu'Israël soit traduit devant la Cour pénale internationale.
"Le président Abbas utilise l'ONU comme une plateforme pour inciter à la haine contre Israël, tout en glorifiant les terroristes qu'il finance lui-même", a répondu l'ambassadeur israélien auprès de l'ONU Gilad Erdan. "Avec une diatribe remplie de mensonges et complètement détachée de la réalité, il a encore une fois prouvé son inutilité absolue".
La veille, à la tribune de l'ONU, le Premier ministre israélien Yaïr Lapid avait affirmé qu'"une grande majorité d'Israéliens soutiennent cette vision de la solution à deux Etats et je suis l'un d'eux. Nous n'avons qu'une condition: qu'un futur Etat palestinien soit pacifique".
Dans son discours mercredi à l'ONU, le président américain Joe Biden avait lui aussi réitéré son soutien à la création d'un Etat palestinien mais sans annoncer d'initiative particulière pour relancer les négociations.
Les négociations de paix israélo-palestiniennes sont au point mort depuis 2014.
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