Il est difficile de se faire une place dans le haut niveau du tennis mondial. Monter dans le classement international nécessite tout autant un besoin de performances et de régularité. Pour Alice Robbe, 22 ans, ce cocktail lui permet de grimper tranquillement, mais régulièrement dans cette hiérarchie.
Des débuts en famille
Tout a débuté dans la Manche, à Tourlaville, où son frère jouait : "J'ai commencé en suivant mon grand frère, puis mes parents qui se sont mis à jouer un petit peu. J'ai donc ensuite suivi, à 3-4 ans." Très rapidement, dès l'âge de six ans, son comité départemental la repère et l'accompagne tout en la laissant accumuler les rencontres : "Dans la Manche, chaque club organisait un tournoi jeunes. Donc sans aller loin, on pouvait jouer beaucoup de matchs."
Chez les adultes à onze ans
Au fil de sa progression, elle a alterné entraînements en club et avec le Comité, jusqu'à intégrer, à 13 ans, le Centre de Ligue, à Houlgate. Les résultats ont suivi avec une impressionnante série de quatre finales nationales dans ses catégories d'âge : "J'ai été quatre ans de suite, de 12 à 15 ans, en finale nationale." Elle a ainsi pu commencer à jouer, très tôt, en séniors : "J'ai commencé à faire mes premiers tournois adultes à 11-12 ans. L'écart de gabarit est moins marqué que chez les hommes. C'est super formateur de vite jouer en adultes."
L'arrivée à l'USOM avec les études
Le bac en poche à 17 ans, Alice s'est tournée vers des études sportives, en STAPS, à Caen. Ce changement l'a poussée à quitter son club de toujours : "Il fallait que je trouve un club autour de Caen, et je me suis tournée vers Mondeville." Très vite, le travail effectué avec son nouvel entraîneur, Sébastien Torrent, a porté ses fruits : "On était en accord sur beaucoup de choses sur mon projet de jeu." Ce qui lui a permis de monter sur le circuit national. Mais au bout de sa première année de tournois internationaux, la pandémie est venue freiner sa progression.
Une progression tout en discrétion… mais dans la précarité du circuit
Après plus d'un an sans tournois internationaux, la Normande a pu retrouver la compétition. Les résultats lui ont vite permis d'atteindre son meilleur classement, dans le top 300 : "C'est allé assez vite. On a eu un peu de mal à trouver nos marques, mais cette année, ça a bien marché." Cependant, progresser dans ces circuits est complexe, vu les coûts pour y participer. Cela contraint Alice Robbe à trouver des financeurs pour subventionner sa saison : "Sur un exercice, je perds entre 15 000 et 20 000 € facilement. Ça s'appelle tennis professionnel, mais c'est loin d'être rentable."
Elle espère aller plus haut tout en
sécurisant son après-carrière
Afin de mieux en vivre, elle souhaite accrocher les places qui lui permettraient de voir plus haut : "L'objectif est d'aller chercher la centaine de places pour pouvoir faire les qualifications des Grands Chelems. Mais ce sont les dernières places qui sont les plus dures à gagner". Et peut-être, intégrer l'élite : "Quand on rentre sur le circuit principal, on n'a plus à réfléchir à la programmation. Et surtout on peut vivre de ce qu'on fait.".
Mais elle anticipe aussi l'après. Suite à deux licences en STAPS, elle vient de se réorienter en Master de finance, à distance, afin que "la reconversion, le jour où elle se fera, se fasse le plus sereinement possible.".
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