"Tout le monde n'a pas l'occasion de croiser la reine, de la regarder dans les yeux, à quelques mètres, et puis d'avoir un sourire et un petit geste de la main, rien que pour soi", témoigne Yannick Le Sausse, le second de la gendarmerie de la Manche.
Quand il avait 22 ans, il était gendarme dans un escadron à Rennes (Ille-et-Vilaine) et participait à la sécurisation de la route du convoi de la reine d'Angleterre après une vente de chevaux à Deauville (Calvados). "On était sur un itinéraire de délestage. On nous avait dit, 'la probabilité que le convoi passe par chez vous est quasi nulle'. À un moment donné, on a la radio qui crépite en disant 'finalement, le convoi arrive sur vous'", raconte le lieutenant-colonel.
À travers la vitre de la Rolls-Royce, il aperçoit alors Elizabeth II. "Et la reine me regarde. Moi je la regarde, je suis un peu empoté à ce moment-là. Je la salue. Elle me sourit et puis elle m'adresse son petit coucou de la main", explique le militaire. "C'était un moment furtif, mais c'était un moment sympathique."
"Ce que je retiens de cette affaire-là, c'est qu'elle n'a pas détourné le regard. J'étais quelqu'un d'insignifiant pour elle. Je n'étais qu'un jeune gendarme des forces de l'ordre de la France, elle était Britannique. Mais elle a pris le soin quand même de me regarder et de m'adresser un sourire. Ça, c'était quand même sympa."
Les obsèques de la reine d'Angleterre sont célébrées lundi 19 septembre, en l'abbaye de Westminster.
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