• Lire aussi. Prévention du risque industriel : que dit la nouvelle réglementation ?
• Pierre-André Durand, préfet de Seine-Maritime
L'homme d'État se félicite de la mise en place du Cell broadcast. Intitulé Fr-Alert, le dispositif prévient la population par message sur le téléphone.
Le 26 septembre 2019, le préfet avait délibérément choisi de ne pas faire sonner les sirènes d'alerte pour, selon ses propres termes, ne pas affoler la population. "On est passé au XXe siècle du tocsin à la sirène, il fallait, au XIXe, passer de la sirène au Cell broadcast", explique le préfet. "Contrairement aux sirènes, je n'aurais pas de problème à déclencher cet outil à 4 heures du matin", poursuit le fonctionnaire. "Il était important de modifier les systèmes d'alerte pour que, dès l'incident, des explications soient données." Piloté par le préfet, le dispositif Fr-Alert se déploie, en principe, sur tous les téléphones 4G et 5G des personnes présentes dans la zone de danger, en précisant à la fois la nature de l'incident, sa position géographique et les attitudes à adopter. Aucune application n'est à télécharger et il n'y a pas besoin de s'inscrire pour recevoir ces notifications. Mis en place le 21 juin cette année 2022, le dispositif a été testé une semaine plus tard, à l'occasion d'un exercice attentat au Zénith de Rouen. Celui-ci a montré quelques failles, certains habitants ne recevant pas les alertes comme prévu. "Le système est quasi opérationnel, il reste des ajustements à réaliser avec l'opérateur Free." Un autre chantier doit être lancé selon le préfet, celui de la culture du risque. Deux journées nationales de prévention intitulées "Tous résilients face aux risques" doivent, d'ailleurs, se tenir les 12 et 13 octobre 2022.
• Laura Slimani, élue à la mairie de Rouen
Laura Slimani plaide pour la création d'un Institut écocitoyen.
L'adjointe écologiste plaide pour plus de suivi sanitaire post-Lubrizol. Elle souhaite la création d'un Institut écocitoyen sur le sujet.
"Je soutiens la mise en place d'études scientifiques via l'association des sinistrés de Lubrizol, qui en a conduit une dernièrement sur les cheveux d'une centaine d'enfants", précise l'élue. Celle-ci a permis l'émergence d'un "témoin zéro", sorte de référentiel sur l'état de la pollution environnementale pour les prochaines catastrophes industrielles. "Nous souhaitons la création d'un Institut écocitoyen sur le modèle de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, qui n'a coûté que 150 000 euros la première année, pour continuer ce suivi sanitaire."
• Charlotte Goujon, maire de Petit-Quevilly
Charlotte Goujon milite pour développer la culture du risque.
L'élue est chargée de la sécurité industrielle pour la Métropole. Elle continue de militer pour développer la culture du risque.
"Je ne sais pas si on serait prêts en cas de nouvel incident, nous serions mieux informés sûrement. La métropole a désormais son système d'alerte par SMS que nous avons utilisé déjà à plusieurs reprises cet été pour les alertes météo. Il faut qu'on arrive à travailler désormais sur la mise en œuvre d'exercices qui impliquent la population. Les écoles ont par exemple tous les ans le plan particulier de mise en sûreté (exercice de mise en situation en cas d'alerte à une catastrophe), il faut qu'on ait ce même genre d'exercice dans les entreprises."
• Une opération référence pour les pompiers
Le commandant Fabrice Caumont rapporte un bilan positif de l'intervention de Lubrizol. - Sdis 76
Fabrice Caumont est chef de groupement de l'engagement volontaire et citoyen. Alexandre Cros est responsable des équipes risques chimiques du département.
"Toutes les techniques qu'on tend à entretenir au quotidien, on les a mises en œuvre pour de vrai. Le bilan a plutôt été positif pour nous", indique le commandant Fabrice Caumont (photo). Les processus sont donc restés les mêmes. "Ça nous permet de valider le fait que l'on puisse continuer à acquérir et entretenir du matériel spécifique comme pour la projection de mousse. Les prises de vues par drones ont aussi fait l'objet d'amélioration", ajoute Alexandre Cros, qui salue les évolutions de la réglementation destinées à "faciliter nos interventions".
• Élise Laperdrix, déléguée générale d'Upside
Elise Laperdrix travaille avec l'association Upside à améliorer le dialogue et la transparence avec les collectivités.
L'association regroupe une quinzaine d'industriels à Rouen et son agglo. Elle vise à améliorer le dialogue et la transparence avec les collectivités.
"Nous sommes en lien avec certains élus de l'agglo où sont implantés des sites Seveso. Une enquête de perception sur la gestion du risque est en cours. Nous avons dynamisé aussi les visites de sites industriels auprès des élus pour qu'ils puissent poser des questions sur la sécurité des sites. Je pense notamment à Sénalia à Grand-Couronne ou Boréalis à Grand-Quevilly. Enfin, France Chimie et Atmo Normandie ont lancé la formation de nez industriels capables de détecter à l'odorat les molécules chimiques dans l'air, en cas d'incident."
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