Paul de Marseul dirige d’une main de fer son immense domaine viticole, à Saint-Émilion. Son fils Martin travaille à ses côtés. Mais Paul, brillant et charmeur, n’est guère attiré par ce fils timide et besogneux, à tel point qu’il ne cesse de le rabrouer brutalement, même en public. Surtout, il a du mal à imaginer qu’il puisse lui succéder.
François, son fidèle régisseur, étant en phase terminale d’un cancer, son fils Philippe rentre des Etats-Unis, où il travaillait dans le vin. Paul découvre en lui le fils idéal qu’il n’a pas eu. Bientôt, Martin semble ne plus exister à côté de ce brillant jeune homme qui partage avec Paul les mêmes goûts et la même personnalité.
Dès les premières images, le spectateur est pris par cette histoire tragique qui met en scène un père et son fils qui ne se comprennent pas. Avec des dialogues parfaitement écrits et, surtout, une interprétation magistrale, Gilles Legrand tisse la trame d’une tragédie.
Niels Arestrup est sensationnel, comme toujours, en père charismatique, brillant et ambitieux, mais aussi cynique, cruel et sans pitié pour ce fils qui lui ressemble si peu. Quant à Lorant Deutsch, un silence, une crispation du visage ou un regard furtif disent à quel point les mots peuvent blesser un fils éperdu d’admiration pour ce père qui le méprise. Devant les décors magnifiques d’une grande propriété viticole du Bordelais, superbement éclairés par la lumineuse photographie d’Yves Angelo, le réalisateur décrit ces relations familiales entre des personnages figés dans un inexorable désamour.
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