L’histoire du Melville est quelque peu mouvementée...
“Il a été ouvert en mars 2002, rue du Général Leclerc, par Jean-Michel Mongredien. Après une période prospère, les choses ont changé : UGC a commencé à diffuser des films art et essai plus porteurs et le Melville a perdu les unes après les autres les subventions qu’il recevait.
Fin 2009, le tribunal de commerce de Rouen a mis en place une clause de sauvegarde : les dettes ont été gelées pendant un an pour nous permettre de nous refaire une trésorerie. Je suis alors arrivé comme actionnaire et le plan de continuation déposé a été accepté de façon définitive le 21 juillet dernier.”
La situation du Melville ne demeure-t-elle pas néanmoins difficile ?
“Elle l’est en effet, il ne faut pas se le cacher. Mais un cinéma, c’est un lieu culturel important dans une ville, et tant qu’il y a des salles ouvertes, il y a possibilité de faire quelque chose d’intéressant. Il faut maintenant faire en sorte que cela fonctionne.”
Vos projets ?
“J’ai l’intention d’y reprendre une programmation dynamique et attractive pour que le public soit au rendez-vous. Je souhaite qu’il demeure un vecteur de films d’art et d’essai.
“En outre, d’ici à la fin de l’année, nous allons équiper nos quatre salles de projecteurs numériques.”
Quel est l’identité de ce lieu selon vous ?
“Même si certaines modifications doivent être apportées, il est important que le Melville continue de fonctionner comme un lieu où toutes les associations ayant des projets cinématographiques puissent se rencontrer.”
Qu’en est-il du Festival du cinéma nordique ? Le maintiendrez-vous ?
“Il sera relancé, mais d’une façon différente. Nous garderons ce regard sur le cinéma des pays du Nord en général, mais en l’organisant différemment.”
En quoi le Melville se différencie-t-il d’un autre cinéma ?
“Par l’accompagnement mis en place autour des films principalement. Et cela se fera en fonction de la dynamique que va créer la programmation et les animations organisées autour. Faire perdurer l’action du Melville, c’est faire en sorte que perdure le cinéma indépendant, l’initiative privée. Aujourd’hui, elle est confrontée aux grandes chaînes de cinéma. C’est une concurrence, mais cela n’est pas forcément mauvais. L’idée, c’est “que le meilleur gagne” ! C’est motivant. Le Melville est un bel outil et je compte bien y diffuser de beaux films.”
Une vie, six dates
1954 : naissance à Zurich, en Suisse
1982 : fondation de Films sans frontière
1986 : rachat du cinéma le Bastille (Paris)
1997 : Palme d’or avec l’Anguille d’Imamura
2010 : il devient gérant majoritaire du Melville
Juillet 2011 : le Melville est autorisé à poursuivre son activité.
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