Nous sommes dans une petite maison, sur les hauteurs du Havre. À l'étage, Louane Emera donne la réplique à Philippe Rebbot, sous l'œil attentif du réalisateur Jean-Pierre Améris. Il a posé ses caméras lundi 22 août, pour un mois, dans la cité Océane, pour tourner Marie-Line et son juge.
Ambiance de tournage
Louane dans le rôle-titre
Dans cette adaptation du roman de Murielle Magellan, Changer le sens des rivières, la chanteuse et comédienne campe une jeune femme issue d'un milieu populaire, dont la rencontre avec un juge misanthrope, interprété par Michel Blanc, va changer le quotidien. C'est pendant l'écriture du scénario que le choix de Louane s'est imposé au réalisateur : "née à Hénin-Beaumont, dans un milieu modeste, des parents qui meurent quand elle est adolescente… Comme ce personnage, c'est une fille qui a connu des malheurs mais qui rayonne, avec une grande joie de vivre". Jean-Pierre Améris a commencé les repérages des décors au mois de février, avec la complicité du régisseur général normand Steven Jouanne. Il a notamment tourné au tribunal, "une expérience magnifique avec, comme figurants, uniquement des greffiers, assesseurs… Ils m'ont beaucoup apporté, j'aime tourner dans des lieux réels avec des gens réels". L'histoire originale se déroule au Havre. La ville sera donc mise en valeur, notamment lorsque le duo de personnages circule à bord de la vieille Twingo de la jeune femme, qui sert de chauffeur au magistrat. "C'est une sorte de road movie, j'espère que l'on comprendra comment l'histoire s'inscrit dans cette ville-là, poursuit Jean-Pierre Améris, Le Havre est une ville vivante, passionnante à filmer. Elle apporte quelque chose au sujet : cette idée positive que l'on peut changer son destin."
Jean-Pierre Améris et Le Havre
"Les habitants sont hyperbienveillants"
Le comédien Philippe Rebbot a lui aussi beaucoup apprécié Le Havre. "Je suis fan du béton et d'Auguste Perret. Comme je tournais de nuit le premier jour, j'ai eu le temps d'aller visiter l'appartement témoin. C'est une ville dingue, belle, solide. Les ports, je trouve cela très beau", confie l'acteur, qui promet qu'il reviendra "pour visiter les Jardins suspendus". Louane, entre deux prises, reconnaît ne pas avoir eu le temps de découvrir la ville, "à part les lieux de tournage". "En revanche, les habitants qui viennent nous voir sont toujours hyperbienveillants", se réjouit l'interprète principale. Une vingtaine d'acteurs sont mobilisés sur ce projet, produit par Escazal Films, auxquels s'ajoutent deux cents figurants et une quarantaine de techniciens.
Silence plateau… Ça tourne, sous l'œil attentif du réalisateur.
"Nous travaillons avec des techniciens de la région : régisseurs, assistants réalisation, décorateur…", note Sophie Révil, productrice du long-métrage. Le budget du film est estimé à 2,5 millions d'euros, dont une partie cofinancée par Disney. "C'est l'investissement le plus important que la plateforme ait fait en France sur un film destiné au cinéma", précise la productrice. Rendez-vous d'ici environ un an, pour voir le résultat en salles.
Ambiance de tournage 2
La maison du père de Marie-Line, dans le film, a été entièrement redécorée, de la tapisserie aux accessoires.
Changement de plateau entre l'intérieur et l'extérieur de la maison.
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