Une partie de son histoire est inscrite sur son visage, dans les dessins de son moko : ce tatouage qui indique les origines d’un maori. George Nuku a quitté sa Nouvelle-Zélande natale pour vivre de son art. C’est lui qui a conçu la décoration de la galerie ethnographique du Muséum de Rouen.
C’était en 2001, George Nuku venait à Paris pour la première fois, et ce voyage a marqué le début de sa reconnaissance. “Très jeune, j’ai commencé à dessiner à partir d’observations que je faisais dans la nature. Je m’inspirais également de ce que je voyais dans les livres.”
Techniques ancestrales
Depuis, le petit garçon a grandi et est devenu l’un des artistes néo-zélandais les plus demandés au monde. Il passe le plus clair de son temps en Europe où il participe et monte de nombreuses expositions. Les techniques qu’il utilise sont ancestrales. Et ses œuvres un moyen de garder contact avec la culture de ses ancêtres. “Lorsque j’étais jeune, beaucoup de maoris ne voulaient plus être assimilés à leur culture, ne plus appartenir à ces traditions”, se souvient-il. “Pour moi, faire de l’art était un moyen de rester connecté avec le passé.”
Aujourd”hui, le succès est au rendez-vous : ses expositions se multiplient et les demandes de créations, comme au Muséum de Rouen, sont nombreuses. L’artiste, qui n’a jamais renié ses origines, a trouvé un moyen de faire revivre sa culture et son peuple, à travers son art. “Je m’inspire du passé mais travaille sur des matériaux d’aujourd’hui, comme le plexiglas”. Et il ajoute : “En créant, je contribue à laisser une trace de la Nouvelle-Zélande partout dans le monde.” George Nuku devrait bientôt revenir à Rouen : le Muséum partage avec lui de nombreux autres projets.
Anne Letouzé
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