L'ancien maire du Havre, qui doit rendre des premières propositions au gouvernement le 30 septembre prochain sur le dossier du développement de la vallée de Seine, enchaîne les rencontres en Normandie. Dernière en date : à Rouen, avec les élus régionaux, les principaux acteurs économiques, les syndicats et les associations environnementales et culturelles. "Mon souci est de ne pas faire de ce dossier un dossier politique, voire politicien", s'est exprimé Antoine Rufenacht à l'issue de cette rencontre à la préfecture de Seine-Maritime. "Notre réussite est conditionnée à deux impératifs : que ce projet soit crédible et réaliste et que tous les acteurs locaux se l'approprient... en meute, comme les Bretons !".
A quelles conditions ?
Si la question d'une future ligne grande vitesse (LGV) reste centrale dans la vision d'un Axe Seine ambitieux, le commissariat a aussi pour mission, et dans un temps assez limité, de dessiner un vaste projet intégrant plusieurs aspects : transports, économie et environnement. Le programme complet doit être remis au premier ministre en mars 2012.
"Les collectivités et les acteurs locaux sont et seront les moteurs du développement et de l’aménagement du territoire si le gouvernement cesse de nous éreinter financièrement. Nous devons prendre garde à ce que l’aménagement du territoire ne devienne un outil de communication technocratique", a réagi le président du Conseil régional de Haute-Normandie, Alain Le Vern. "Prêt à avancer", ce dernier a toutefois posé trois conditions à la concrétisation du projet de développement de la Vallée de la Seine : la réalisation de la liaison ferroviaire avec Paris, le respect de l'équilibre des territoires normands en les associant étroitement aux réflexions et la mise en place d'une gouvernance "souple et innovante afin de coordonner la multiplicité des acteurs".
"Si cette nouvelle mission du commissaire général permet de mobiliser les énergies, nous en serons", a pour sa part affirmé Didier Marie, président du Conseil général de Seine-Maritime, qui ne souhaite pas que le débat tourne uniquement autour de la future LGV. "Pour le Département de Seine-Maritime, un travail concret a déjà été réalisé autour du projet « Grande Seine 2015 » que nous avons impulsé dès 2010 : 110 actions planifiées, 30 maîtres d’ouvrages et 380 M€ d’investissements. Nos partenaires sont autant de collectivités locales, d’établissements publics, de chambres consulaires, de filières économiques et de partenaires privés, tous décidés à agir ensemble en faveur de l’aménagement durable de la Vallée de Seine. C’est une bonne base pour tracer la voie".
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