C'est l'une des conséquences de cet été particulièrement chaud et sec : la pêche a été interdite dans de nombreux départements… mais pas dans l'Orne, où il reste encore un peu d'eau dans les rivières. "Avant d'interdire, il faut en traiter les causes. Ici, on a de bons résultats grâce au travail qui a été fait depuis trente ans pour préserver le milieu aquatique", explique Jean-Paul Doron, le président de la Fédération départementale de pêche et de la protection du milieu aquatique.
Préserver la nature
Celui-ci détaille la préservation des méandres des rivières, des haies, des arbres grâce à "une action conjointe de l'Etat et des huit mille pêcheurs et trente associations de pêche que compte le département, qui compte tenu de la sécheresse ne viennent pas pêcher, mais sont des sentinelles, surveillent ce qu'il se passe sur le territoire".
Une abstinence même si, officiellement, la saison de pêche dans l'Orne ne fermera que mi-septembre.
Visite sur le terrain
Pour constater les bienfaits de ces efforts envers la biodiversité, vendredi 19 août, Jean-Paul Doron s'est rendu en compagnie de la secrétaire générale de la préfecture de l'Orne Marie Cornet sur les rives du Sarthon et du Chandon, à Saint-Denis-sur-Sarthon, dans la périphérie ouest d'Alençon. Là où les haies et les arbres ont été préservés en bord de rivière, celle-ci coule encore.
Marie Cornet et Jean-Paul Doron, sur les bords du Sarthon. - Eric Mas
Le département le plus protégé
Avec la forêt d'Ecouves, l'Orne est en tête de deux bassins-versants, vers la Loire et vers la Seine. Le département, qui compte sept mille cinq cents kilomètres de ruisseaux et de petites rivières, est en France celui où il y a le plus d'arrêtés pour la protection de la ressource en eau. Malgré tout, la faiblesse du niveau d'eau y a actuellement un mois et demi d'avance par rapport à un été normal… et les quelques averses et orages de ces derniers jours n'y changeront rien.
Ne pas faire n'importe quoi
Face au changement climatique, "il ne faut pas faire n'importe quoi", s'énerve Jean-Paul Doron, qui dénonce les barrages et autres réserves d'eau au profit de certains et au détriment de la collectivité. Selon lui, "quand un poisson meurt, l'homme est menacé : c'est qu'il n'aura bientôt plus d'eau au robinet".
Ecoutez ici Jean-Paul Doron sur la non-interdiction de la pêche dans l'Orne:
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Les années à venir ne vont pas être gaies... Il va falloir se préparer et commencer à se restreindre, et surtout stopper le gaspillage.