Huissier de justice, Alain Marécaux en connaît bien les rouages et, bien sûr, les possibles dérapages. Mais il ne pouvait imaginer qu’il en serait la tragique victime.
Un matin, à l’aube, des gendarmes font irruption dans sa maison et procèdent à son interpellation, ainsi qu’à celle de son épouse. Leurs trois enfants sont réveillés et confiés aux services sociaux.
Sans savoir de quoi il est accusé, Alain Marécaux est interrogé sans ménagement par les gendarmes. L’affaire d’Outreau vient de commencer et, avec elle, la descente aux enfers d’un des malheureux accusés.
Cette histoire tragique, qui a bouleversé la France, est racontée du point de vue du seul Alain Marécaux, puisque Vincent Garenq signe une adaptation de son livre “Chronique de mon erreur judiciaire”, publié aux Éditions Flammarion.
Philippe Torreton est comme habité par son personnage (il a perdu 27 kilos pour tourner la scène de la grève de la faim !), et il campe avec beaucoup de subtilité et de réserve cet homme hébété qui ne comprend pas ce qui lui arrive.
Ce film coup de poing n’est cependant pas un film à charge contre la justice et, en particulier, contre le jeune et inexpérimenté juge Burgaud, même si l’on demeure consterné par cette instruction baclée, menée tambour battant.
C’est la tragédie d’un homme qui est racontée dans cette œuvre, laissant un goût amer, et le cinéaste n’a pas besoin d’effets faciles pour en faire ressortir toute l’horreur.
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