Les pouvoirs publics ont retenu le projet de terminal méthanier flottant de TotalEnergies comme nouveau point d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) au Havre, annonce faite par la préfecture de la Seine-Maritime vendredi 29 juillet.
Il s'agit de l'un des deux navires FSRU (unité flottante de regazéification) du groupe. Celui-ci permettra d'injecter jusqu'à 5 milliards de m3 de gaz naturel par an dans le réseau national, soit l'équivalent d'environ 60 % du gaz russe importé par la France en 2021. L'unité devrait démarrer son activité en septembre 2023. Les travaux d'aménagement, eux, débuteront à l'automne 2022. Objectif : diversifier les sources d'approvisionnement en gaz, face à la menace d'une coupure du gaz russe en raison d'un contexte international tendu. Le bras de fer énergétique entre Moscou et les Occidentaux depuis le début du conflit en Ukraine a engendré une crise de l'approvisionnement en gaz naturel dans toute l'Europe. Ce nouveau terminal au Havre permettra de sécuriser l'approvisionnement en gaz.
Actuellement la France s'alimente par quatre terminaux portuaires d'importation de GNL : deux à Fos-sur-Mer, un à Montoir-de-Bretagne et un à Dunkerque.
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Amarré au port du Havre, le navire Cape Ann pourra injecter "environ 10 % de la consommation annuelle française", selon la préfecture, à partir de navires méthaniers qui viendront l'alimenter avec du gaz provenant "possiblement de Norvège, d'Algérie, du Qatar, des Etats-Unis, du Nigeria, d'Angola, ou encore d'Egypte".
En débat au Sénat, le projet a suscité l'inquiétude des élus écologistes, qui s'interrogent sur l'impact carbone du projet et l'importation du gaz de schiste. La technique de la fracturation hydraulique, qui pollue les eaux, et l'exploitation du gaz de schiste sont interdites en France depuis des lois de 2011 et 2017.
Selon la préfecture, ce "projet de nature provisoire" aura "vocation à être démonté lorsque les tensions en matière d'approvisionnement auront été surmontées". Les études d'évaluation des risques en matière de sécurité et de sûreté sont "en voie d'achèvement", selon le préfet qui instruit un dossier dit de cas par cas.
Avec AFP
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