Mise à jour le 5 janvier 2023.
Les équipes d'Arterya sont présentes au CES à Las Vegas. C'est le salon de référence des nouvelles technologies dans le monde. Il y a aussi plus de précision pour les tests cliniques. Une première phase aura lieu de janvier à mars dans trois hôpitaux français.
"Mon associé étudiant en médecine a fait le constat qu'il était difficile de piquer une artère pour effectuer un gaz de sang", détaille Lucile Derly, cofondatrice de l'entreprise Arterya qui a créé un dispositif médical visant à simplifier les prises de sang par ponction artérielle appelée gaz de sang. Cela permet de comprendre rapidement l'état de défaillance d'un patient en détresse vitale. L'acte médical réalisé toutes les deux secondes en France ferait souffrir plus de 12 000 personnes. "Une fois sur trois, les soignants ne parviennent pas à piquer directement l'artère", détaille-t-elle. Avec la start-up lancée pendant le confinement, la jeune femme souhaite proposer un dispositif mettant instantanément l'artère du patient en évidence pour aider les praticiens. "Des gaz de sang sont effectués toutes les 15 minutes", poursuit-elle. Pour l'heure, une dizaine de chercheurs en interne mais aussi de laboratoires extérieurs élaborent le meilleur outil pour remédier au problème. "On a développé un système de pince qui s'attache afin de mettre l'artère en évidence", explique-t-elle.
Les premiers prototypes prévus pour fin 2022
La jeune cheffe d'entreprise espère pouvoir avoir une vingtaine de prototypes à la fin de l'année 2022. "Le but est de commencer les essais cliniques en 2023", souffle-t-elle. Cette solution innovante permettrait selon Lucile Derly de "faire gagner un temps plein d'une infirmière pendant cinq mois sur une année tout service confondu d'un établissement de santé". L'entreprise souhaite commercialiser le dispositif d'ici la fin de l'année 2023 et du début de l'année 2024. "L'idée est d'étendre le projet notamment aux animaux", ajoute-t-elle.
Un projet made in Normandie
Les deux porteurs de projet sont originaires du sud-Manche. "Je suis ingénieure de formation. C'est pendant mon alternance au sein de l'entreprise Sanofi que nous avons participé à un concours entrepreneurial. Nous l'avons remporté et gagné 10 000 euros pour lancer notre projet. Cela faisait quelque temps que nous l'avions en tête", confie Lucile Derly. La jeune femme intègre ensuite Normandie Incubation pendant près de 20 mois. Le projet est alors accompagné et une première levée de fonds est lancée. Aujourd'hui, l'entreprise compte deux salariés en CDI et plusieurs stagiaires et alternants. "Notre objectif est d'embaucher cinq CDI et cinq alternants et stagiaires en septembre 2022", ambitionne la cofondatrice.
Une prochaine levée de fonds sera lancée en septembre 2022. "En un an, on compte récolter 2 millions d'euros pour poursuivre le développement du dispositif", conclut Lucile Derly.
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