Depuis des générations, les enfants de Velrans et ceux du village voisin de Longeverne se font la guerre. Une guerre d’enfants, avec des épées de bois, des frondes et des cailloux. Une guerre qui a ses trophées : les boutons que les enfants récupèrent sur leurs malheureux prisonniers.
À Velrans, c’est Lebrac le chef de la bande, à Longeverne, c’est l’Aztec. Les gamins de Velrans voient d’un mauvais œil la présence avec eux, lors des batailles, de Lanterne, une jeune fille astucieuse et qui n’a peur de rien. Mais Lebrac, qui semble s’intéresser de plus en plus à elle, l’associe à leurs expéditions. La dernière en date leur a permis, de nuit, d’écrire une insulte sur la porte de l’école de leurs ennemis et de truffer la salle de classe d’encriers qui se déversent sur les élèves et leur instituteur. Furieux, celui-ci se rend dans la salle de classe de Velrans, où il apostrophe violemment Maître Merlin, l’instituteur.
Première des deux adaptations du roman de Louis Pergaud, publié en 1912, à sortir sur nos écrans (la seconde sort la semaine prochaine), le film de Yann Samuell est un véritable bain de jouvence. Avec une bande de jeunes comédiens amateurs épatants de naturel, le cinéaste reconstitue cette lutte ancestrale entre deux camps d’enfants, avec un bonheur qui illumine chaque plan. Rivalité entre enfants, désir d’indépendance vis-à-vis des adultes et méfiance vis-à-vis des filles, on retrouve tous ces thèmes dans cette libre adaptation du roman, dont l’atmosphère enchante par son ton de liberté et de joie de vivre.
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