Autrefois un cimetière, l'aître Saint-Maclou de Rouen est le vestige d'un riche passé médiéval. Un petit point historique s'impose.
Au Moyen Âge, plus précisément au XIVe siècle, la France est décimée par l'épidémie de la peste. La population utilise alors le terme "d'aître" ou de "charnier" pour désigner un cimetière. En 1526, la paroisse construit trois galeries sculptées qui servent d'office ossuaire. Elles avaient pour fonction de contenir les os quand le cimetière était saturé.
Aujourd'hui, le cimetière à galeries est préservé et conserve de rares exemples de motifs et de sculptures de danses macabres. Ces sculptures spéciales se retrouvent aussi sur les colonnes de pierre. Elles datent du début du XVIe siècle.
L'aître a eu différentes fonctions au fil du temps. Du XVIIe siècle au début du XXe siècle, le cimetière a été le siège d'écoles religieuses. Pendant 121 ans, le lieu mêle activité scolaire et funéraire. En 1782, le cimetière ferme ses portes car les mœurs évoluent et les inhumations se font en dehors de la ville.
Visite insolite garantie
Implanté au cœur du centre-ville de Rouen, l'aître Saint-Maclou est un site à ajouter à la liste des visites de cet été. Unique en Europe, il cache des trésors historiques majestueux. Riche de son histoire et de son architecture, il est aussi un monument où il est bon de se promener ou de se poser à l'ombre sur un banc.
Pratique. Cour en accès libre tous les jours, de 9 à 19 heures. Visites guidées tous les samedis à 16 heures et dimanches, à 11 heures. Réservation sur historial-jeannedarc.tickeasy.com.
Un chat momifié
Le chat momifié de l'aître Saint-Maclou est un incontournable de votre visite à Rouen.
Un mystère dans les murs
L'aître Saint-Maclou de Rouen est un site historiquement riche. Il renferme aussi un mystère aussi surprenant qu'intrigant. L'histoire autour du chat momifié de l'aître Saint-Maclou a fait naître d'innombrables fantasmes. Au Moyen Âge, pour conjurer le mauvais sort, les gens enfermaient un chat noir vivant, car il était vu comme un animal dangereux. Il a été considéré comme l'image du diable à l'époque.
Finalement un canular ?
Depuis peu de temps, une autre hypothèse a vu le jour. Le chat aurait été acheté par un ancien professeur de l'école des Beaux-Arts, René Duparc, chez un antiquaire parisien. Le chat serait resté dans son bureau jusqu'à sa retraite en 1959.
Des étudiants de l'école auraient récupéré le chat et l'auraient installé dans cette vitrine située à l'entrée de l'aître. C'est à partir de cette anecdote que se serait répandue cette légende, celle du chat noir emmuré au Moyen Âge.
Superstitions ? Magie noire ? Canular ? Le mystère reste entier.
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