L'histoire de Villedieu-les-Poêles est liée au métal. Elle commence au Moyen Âge grâce à un cadeau de Henri Beauclerc, roi d'Angleterre et duc de Normandie, aux Hospitaliers. C'est un remerciement pour les actions menées en Terre Sainte. Il offre des terres, mais surtout des avantages économiques comme le droit de foire et d'avoir un marché. Le développement commence autour de la plus ancienne commanderie hospitalière de France. Ce sont aussi les Hospitaliers qui introduisent le cuivre dans la ville.
Du métal
à la dentelle
C'est alors parti pour le développement des différents volets du travail de ce métal. D'un côté, les poêliers s'occuperont de la cuisine. La ville en prendra d'ailleurs le nom, en 1962. L'entreprise Mauviel 1830, connue dans les cuisines du monde entier, est une héritière directe de cette histoire. De leur côté, les dinandiers martèlent le cuivre pour lui donner la forme voulue, avec souvent une vision artistique et la volonté de faire un bel objet. Dans la ville, au XVIIe siècle, cette industrie artisanale fait vivre environ 80 maîtres artisans et 600 ouvriers. Pour travailler, tout se passe dans des "cours-ateliers" caractéristique de la commune. Pour y accéder, il faut passer sous des porches, comme à la Cour du Foyer. Villedieu, ce sont enfin les cloches avec la fonderie Cornille-Havard. Si le métal fait la renommée de Villedieu, ce n'est pas la seule activité qui s'y est développée. À partir des XVIIIe-XIXe siècle, la dentelle est devenue aussi un des marqueurs de la ville. Avec le cours de la Sienne, des tanneries ont existé dans la ville, et de nombreux lavoirs sont à voir.
L'architecture de la ville garde la marque de son histoire artisanale, tout comme son économie aujourd'hui.
Entreprises à visiter
A Villedieu, il est possible de visiter certaines entreprises qui détiennent un savoir-faire unique et insolite dans le domaine de la dinanderie ou des cloches.
La Fonderie Cornille-Havard
L'histoire de la fonderie commence en 1865. Depuis, les ateliers n'ont pas bougé et sont restés les mêmes. "C'est un lieu chargé d'histoire", assure Aurélie Minard, chargée de l'accueil. À l'origine itinérants, les fondeurs s'installent à Villedieu sur la ligne de train Paris-Granville qui vient d'être terminée. Les techniques mêlent différentes époques de l'histoire : moule en argile et crottin de cheval d'un côté, dessin numérique et métallurgie du XXIe siècle de l'autre. "On sait qu'on est que de passage et qu'on prend le flambeau pour le transmettre ensuite", estime Aurélie Minard. L'entreprise a notamment fondu des cloches de Notre-Dame-de-Paris.
L'Atelier du Cuivre
Dans cette société, labellisée entreprise du patrimoine vivant, on martèle le cuivre depuis 1850. Il faut aller au bout d'un porche pour découvrir l'atelier. Ici, les employés sont formés par les anciens et les techniques et outils ont été conservés. Ils réparent les ustensiles en cuivre, créent de nouveaux objets et même des meubles sur mesure pour des designers.
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