"Le Samu de la Manche, bonjour." Les appels s'enchaînent dans les locaux du Samu, à l'hôpital Mémorial de Saint-Lô. C'est ici qu'arrivent tous les appels au 15 du département, et certains depuis la plateforme du SDIS des pompiers. Il y en a entre 800 et 1 000 chaque jour. Ce sont d'abord les assistants de régulation médicale (ARM) qui décrochent avant de transférer vers un médecin. Ils sont quatre ARM et trois docteurs.
"C'est très confortable
tout est ergonomique"
Les bureaux viennent d'être refaits à neuf : fauteuils confortables, table qui change de taille quand on appuie sur un bouton, écrans multiples… "On a des bureaux qui s'adaptent vraiment à notre taille, à notre morphologie, si on veut travailler debout ou assis. C'est très confortable. Tout est ergonomique quand on passe 12 heures ici, on ne ressort pas du tout avec un mal de dos, tout est bien fait pour nous", assure Priscillia Houteville, l'une des assistantes de régulation médicale.
Ces nouveaux bureaux sont importants pour faire face à l'augmentation du nombre d'appels, notamment avec la régulation des urgences de Cherbourg ou celles, pédiatriques, de Saint-Lô. "Toute sollicitation doit avoir une réponse et la solution du "tout urgences" n'est plus du tout adaptée", explique Thomas Delomas, le directeur médical du Samu 50. Et de poursuivre : "Au Samu, on va pouvoir apporter des réponses qui vont aller du simple conseil médical jusqu'au transport aux urgences si c'est nécessaire." Pour cela, le Samu recrute. Il manque encore quelques assistants de régulation médicale certifiés et des médecins pour que les équipes travaillent dans les meilleures conditions possibles. Mais le recrutement prend du temps car ce sont des métiers bien particuliers.
Le Samu manchois
Le rôle du Samu a pris une ampleur inédite lors de la crise sanitaire. Appeler est maintenant bien rentré dans les modes de fonctionnement des Manchois, d'où un nombre d'appels en augmentation.
137 000
C'est le nombre de dossiers qui devraient être gérés par le Samu en 2022. Un dossier, c'est plusieurs appels pour le régler entre le premier qui arrive au centre et la réponse au problème de la personne au bout du fil. Avec les problèmes de déserts médicaux, le nombre d'appels augmente.
Projet pilote
Le Samu 50 est précurseur pour la mise en place du service d'accès aux soins. Il doit permettre de trouver la meilleure réponse à un souci de santé, sans passer forcément par les urgences. Le Samu peut rediriger vers la médecine de ville, où des créneaux réservés chaque jour pour le service seront bientôt disponibles, vers une cabine de téléconsultation itinérante dans le département… "Pendant de nombreuses années, on a fait l'amalgame entre les soins non programmés et les soins urgents. Ce qui n'est pas programmé n'est pas forcément une urgence", explique Thomas Delomas. Il faut donc trouver la réponse la plus adaptée sans forcément que les personnes ne se déplacent.
Régulation des urgences de Cherbourg
Les urgences de Cherbourg sont fermées l'après-midi. Pour y aller, il faut le feu vert du Samu. Depuis qu'elles sont fermées au public à partir de 15 h, le nombre d'appel en provenance du Cotentin a doublé au Samu 50. Pour autant, le nombre de visite aux urgences de la commune se stabilise et baisse même. Cela permet de soulager les urgences et montre, selon les professionnels, qu'aller aux urgences n'est pas toujours la meilleure solution.
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