Il y a quelques semaines, un sexagénaire du Perche avait avoué à ses enfants le meurtre de leur mère, sa femme, perpétré il y a… 33 ans. Il racontait alors à qui voulait l'entendre qu'elle était partie avec un autre homme. Les enfants du couple n'avaient que six mois et trois ans. Mais devenus grands, le père a fini par avouer : il a étranglé Marlaine Marquis et il aurait jeté son corps dans une marnière près de La Chapelle-Souëf, au sud de Bellême.
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Mobilisation de moyens exceptionnels
Depuis mardi 28 juin, une quarantaine de gendarmes, dont de nombreux spécialistes scientifiques aidés de Lidar (radar de sol), ont débuté un minutieux travail de fouilles pour tenter de retrouver le corps de Marlaine Marquis. "L'enquête est sous commission rogatoire du juge d'instruction auprès du tribunal judiciaire d'Alençon", précise le lieutenant-colonel Franck Piédagnel, adjoint au commandant du groupement de gendarmerie de l'Orne. "Des militaires d'active et des réservistes assurent la sécurisation du site. Cela permet à des gendarmes spécialisés sur le traitement des scènes de crime de travailler dans la sérénité." Trois techniciens en identification criminelle du groupement de gendarmerie de l'Orne effectuent les prélèvements et le conditionnement de traces et d'indices.
Ecoutez ici le lieutenant-colonel Franck Piédagnel:
Tout le secteur du lieu des fouilles, entre La Chapelle-Souëf et Pouvrai, est bouclé par la gendarmerie.
Des gendarmes très spécialisés
Quatre spéléologues du GSGN (Groupement des spéléologues de la gendarmerie nationale) sont également mobilisés, car le corps devrait être dans une marnière ou dans ses galeries. "Ce sont aussi quatre militaires de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale : deux anthropologues pour les investigations sur les restes humains et deux militaires du SIP (signal, image, parole) avec leur géoradar", explique la lieutenante de gendarmerie Gaëlle Placet, cheffe du département anthropologie à l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie, basé à Pontoise (Val-d'Oise). "Au bout d'un certain temps, un corps arrive à l'état squelettique. Dans ce cas, une étude anthropologique pourra être menée, notamment en laboratoire, à l'Institut de recherche criminelle, afin de pouvoir identifier la personne mais aussi d'apporter des éléments sur les circonstances de son décès."
D'autres militaires assurent le soutien logistique de l'ensemble des forces présentes sur le terrain. L'enquête a été confiée à la section de recherche de Caen, avec l'appui de la compagnie de gendarmerie de Mortagne-au-Perche. Ces fouilles sont actuellement prévues pour durer quatre ou cinq jours, sauf si le corps est découvert plus rapidement…
Ecoutez ici la lieutenante Gaëlle Placet:
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