Il y a eu des Afghans, des Syriens, des Yéménites, des Érythréens, arrivés par vagues successives. À Alençon, l'association APE (Accueil et Promotion des Étrangers) forme actuellement une centaine de nouveaux arrivants de dix-huit nationalités à la langue française et accompagne leur intégration.
Au fil des conflits
Quatre-vingt-quinze nationalités sont déjà passées dans les murs de l'association. APE, qui exerce depuis 52 ans, vient de quitter ses locaux éclatés un peu partout dans le quartier de Perseigne et ailleurs dans Alençon. Cette situation n'était plus adaptée. L'équipe de neuf personnes, dont sept formateurs, vient de s'installer dans des locaux plus vastes, situés près de la gare SNCF d'Alençon, à proximité immédiate de la ligne n°1 des bus urbains.
Sur trois niveaux, se succèdent les salles de cours, les bureaux des formateurs et quelques salles de détente. Un parking fermé permet à chacun d'entreposer son vélo sans risque de vol durant les cours.
Au second étage, un petit groupe est au travail, celui des arrivants les plus récents : Toufic vient de Syrie, un village à côté d'Alep. Hyatullah arrive de la région de Kaboul, en Afghanistan, tout comme Ajmal. Tous suivent des cours depuis seulement quelques semaines, mais ils rêvent déjà d'intégration, de pratiquer un métier.
Toufic, Hyatullah et Ajmal débutent des cours de français:
Apprendre le français
Au fil des conflits sur toute la planète, "APE aide ces étrangers à apprendre le français, à s'intégrer, à trouver un métier", explique Nézha El Madi, qui est formatrice en français langue étrangère, référente parentalité. Avec passion, elle raconte sa rencontre du jour avec un jeune qu'elle a accueilli en CP, quand il était petit, qu'elle a formé au français. Actuellement, il passe son BTS et va entrer en apprentissage en pharmacie.
"Pour les cours de français, on accueille les personnes et on s'adapte aux attentes des personnes que l'on a en cours en fonction de leurs besoins", explique la formatrice. "Mais on a aussi des dispositifs d'intégration professionnelle, on aide les enfants à la scolarité, et on travaille sur le logement, l'emploi, la santé, avec de nombreux partenaires à Alençon."
Les dernières arrivées sont des Ukrainiennes, qui apprennent le français.
Ecoutez ici Nezha El Madi:
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