Une nouvelle session de la chambre d'agriculture de l'Orne, présidée par Jean-Louis Belloche, s'est déroulée mardi 21 juin. Plusieurs gros dossiers étaient à l'ordre du jour, dont les conséquences sur l'agriculture ornaise de la guerre en Ukraine mais aussi les contraintes agricoles liées à la préservation d'une bonne qualité de l'eau.
Guerre en Ukraine
La guerre en Ukraine a des conséquences inattendues sur l'agriculture de l'Orne : comme partout, c'est une augmentation du prix du gaz multiplié par dix dans certains cas, des prix des engrais multiplié par trois, le prix du carburant agricole multiplié par deux… Des envolées difficiles à supporter pour les éleveurs - essentiellement de bovins dans le département - même si faute d'en maîtriser tous les éléments, "il reste actuellement très difficile d'évaluer l'impact de toutes les augmentations sur l'agriculture et on ne sait pas combien de temps tout cela va durer", déplore Jean-Louis Belloche.
Le prix des céréales, habituellement produites en grande quantité par la Russie et par l'Ukraine, a flambé et certains en Normandie y voient une possible source de profit : ils cesseraient bien leur élevage pour planter du blé… Cette situation inquiète Jean-Louis Belloche, qui explique : "Nous devons passer un message. L'élevage doit rester au cœur de nos campagnes."
Jean-Louis Belloche évoque aussi la nécessaire renégociation des prix de vente agricoles avec la grande distribution.
Jean-Louis Belloche, président de la chambre d'agriculture de l'Orne.
Eau et réchauffement climatique
Cette session a également permis de dresser un état des lieux de la qualité des eaux dans l'Orne, avec les contraintes que cela pose aux agriculteurs. "L'Orne est extrêmement impactée, il y a beaucoup de captages d'eau", constate Jean-Louis Belloche. Face aux changements climatiques, "il faut que l'ensemble des usages de l'eau puissent être compatibles". Le changement climatique impose aussi des recherches, actuellement menées sur les cultures, par exemple avec la plantation de sorgho dans l'Orne, moins consommateur d'eau que le maïs. Dans un passé récent, cette céréale (cinquième céréale la plus produite au monde) était essentiellement destinée à nourrir les populations en Afrique...Il s'agit aujourd'hui d'accompagner ceux qui veulent bien mener des tests.
Quant aux récoltes qui débutent, Jean-Louis Belloche ne veut pas faire de pronostic, mais il relève que la campagne de battage débute très tôt. "Et démarrer très tôt n'est jamais un très bon signe."
Ecoutez ici Jean-Louis Belloche:
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.