"Nous avons financé un audit en 2008, lorsque la nouvelle municipalité est arrivée, a rappelé Valérie Fourneyron. Il a montré que l'encours de la dette – c'est-à-dire la part des emprunts qu'il reste à rembourser – avait augmenté de 30% durant le mandat précédent. la dette était constituées à 85% d'encours structurés très risqués."
Comment tout a commencé ?
Pour financer des projets, les villes, à l'image de Rouen, ont souscrit différents crédits. Ces produits associaient le plus souvent des crédits structurés, basé sur des taux bas, pendant une période dite sécurisée, à des crédits toxiques, à taux variables. C'est la partie sombre de ces crédits qui deviennent problématiques pour les finances de la ville, lorsque les taux d'intérêts sont indexés sur des valeurs très volatiles.
Afin de ne pas compromettre les finances de la ville à long terme, des restructurations de ces produits ont été effectuées. Cette opération a engendré des surcoût : 560 000 € en 2011, pour les quatre produits Natixis, par exemple. Après renégociation, les produits structurés à risques représentent désormais 10% de l'encours de dette de la ville, soit 18,3 millions d'euros.
Rouen demeure néanmoins dans une situation délicate, car il reste des produits très risqués dans le stock de la dette. "Actuellement la ville est encore soumise à trois produits particulièrement risqués, auprès des banques RBS, et Dexia. Nous sommes en train de renégocier ces produits. C'est essentiel pour assurer l'équilibre financer de la ville."
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.