Combien d’étudiants se sont-ils inscrits cette année ?
“Ils sont 24 200 à avoir fait leur rentrée. Les effectifs sont stables, même si nous notons quelques ajustements selon les secteurs. Par exemple, le nombre d’étudiants en médecine et en pharmacie a nettement baissé à la suite de la réforme de première année des études médicales, empêchant les plus mal classés de redoubler. De l’autre côté, les effectifs en STAPS (sports), en droit ou en sciences augmentent”
Comment se porte la recherche à Rouen ?
“L’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AERES) a évalué nos 40 laboratoires. 75 % d’entre eux ont reçu la note A+(4) ou A (26), contre 52 % il y a quatre ans. C’est une belle performance !”
Vous dites que l’université rouennaise anticipe le changement. Comment procède-t-elle ?
“Depuis quatre ans, elle a évolué très positivement. Nous avons modernisé l’administration et amélioré l’offre de formations. Le nombre de licences professionnelles est passé de 13 à 28 et des progrès de professionnalisation et d’ouverture sur l’international sont visibles dans les licences générales. Nous allons concentrer nos efforts sur l’internationalisation. Il nous faut proposer davantage de classes bilingues et recruter des enseignants-chercheurs internationaux.”
Le Pôle de recherche et d’enseignement supérieur Normandie Université va rapprocher les universités de Rouen, Caen et Le Havre. Est-il enfin né ?
“L’accouchement a pris du temps. Nous n’attendons plus que les décrets officiels. Ceci dit, nous avons préparé le terrain. En recherche, le Pôle est déjà présent dans quatre appels à projets d’équipements ou de laboratoires d’excellence (Equipex et Labex) dans le cadre des investissements d’avenir.”
L’université de Rouen veut être à la pointe de la recherche sur le handicap...
“Nous voulons créer un laboratoire d’excellence ambitieux en sciences de l’homme et de la société. Je soutiens sans réserve ce projet qui porte sur l’équipement et l’accompagnement des personnes handicapées et qui fédérera 30 laboratoires français”.
Comment abordez-vous l’avenir ?
“Nous pouvons l’envisager avec de nouveaux projets. Néanmoins, la crise est là. En 2012-2013, les universités devront faire des économies ; il n’y aura pas de postes créés. Notre mission est donc d’améliorer la formation des cadres et de contribuer au développement économique.”
Une vie, six dates
1951 : naissance, Turquie
1980 : thèse de docteur-ingénieur
1988 : maître de conférence, université de Rouen
1991-2004 : fonde et dirige le laboratoire d’optique du Coria, Rouen
2003 : doyen de l’UFR des Sciences et des Techniques de Rouen
2007 : président de l’université de Rouen
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