Jeudi 2 juin, un employé de banque de 42 ans, né à Libreville (Gabon), comparaissait au tribunal judiciaire de Caen, pour des abus de confiance perpétrés du 23 juillet 2016 au 12 novembre 2018 aux dépens d'une banque de la Côte Fleurie.
Prison avec sursis
Après avoir travaillé dans différentes agences de la Caisse d'Épargne à Caen et alentour, l'employé de banque est muté à Villers-sur-Mer. Lors de l'absence du responsable de l'agence, une collaboratrice remarque une différence de caisse de 4 000 euros, qu'elle signale au comptable. Le prévenu explique alors qu'il a sans doute fait une erreur. Pour "réparer", il rembourse cette somme, mais une enquête interne est diligentée. Des crédits suspects sont constatés sur son compte. Pour les expliquer, il indique que ce sont des virements provenant du Gabon ou encore le remboursement d'une amie. Les investigations montreront que des sommes importantes sont prélevées sur les comptes de personnes âgées. Lorsqu'il travaillait au guichet, l'homme en profiterait pour faire des retraits au distributeur avec des cartes Tempo [cartes pour voyager dans les trains en Normandie N.D.L.R.] qu'il éditait lui-même au nom de clients vulnérables, dont il modifiait les adresses. À la barre, il reconnaît "quelques erreurs" , mais il nie avoir prélevé des sommes importantes.
Dans son réquisitoire, la procureure demande comment un employé, décrit comme modèle par sa hiérarchie, a pu en arriver là. Il travaillait dans cette banque depuis 2006.
Après délibéré, l'homme, reconnu coupable, a écopé de 8 mois de prison avec sursis simple, interdiction d'exercer un métier bancaire et inéligibilité pendant 5 ans. Il devra en outre rembourser à la Caisse d'Épargne les sommes de 20 996,85 et 500 euros pour préjudice moral.
Tous les clients, quant à eux, ont été remboursés.
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