Plus de 600 éleveurs et producteurs de France étaient réunis au Havre, du lundi 30 mai au mercredi 1er juin, à l'occasion du congrès national des Jeunes Agriculteurs. Parmi eux, le nouveau président du syndicat en Normandie, Emmanuel Roch, élu début mai. Âgé de 31 ans, cet agriculteur est installé en élevage laitier et polyculture à Sainte-Beuve-en-Rivière, dans le pays de Bray, et converti en bio depuis trois ans. "Les JA, c'est une belle école et il y a beaucoup de combats à mener", sourit le syndicaliste, qui a choisi de consacrer un peu de temps à l'engagement, "tant que mes parents travaillent encore avec moi sur la ferme familiale". Il sera notamment appuyé par deux vice-présidents, l'Ornais Alexis Graindorge et le Manchois Thibaut Giraud, ainsi qu'une secrétaire générale, l'Euroise Stéphanie Rhode, un secrétaire général adjoint, l'Ornais Alban Courtecuisse, et le trésorier seinomarin Clément Thiollent.
Le lien avec les consommateurs
Le thème de ce congrès national était "la convergence entre les attentes du consom'acteur et la pérennisation des filières agricoles". Difficile de concilier les attentes du public et l'acte d'achat. "Pendant le premier confinement, le consommateur est venu vers les circuits courts, les produits de qualité. Avec la crise économique, il retourne vers des produits d'entrée de gamme et délaisse un peu nos productions", déplore Emmanuel Roch. Dans le rapport d'orientations présenté lors du congrès, les JA proposent d'intégrer davantage les questions agricoles et alimentaires aux programmes scolaires, de clarifier l'étiquetage des produits ou valoriser les pratiques alternatives.
Les attentes du consommateur
Les problématiques de transmission
Parmi les sujets abordés également lors du congrès, l'installation des jeunes agriculteurs, alors que la Politique agricole commune prévoit que, dès 2023, les aides à l'installation seront gérées par les Régions. Un dossier que connaît bien le nouveau président normand, ayant été en charge de cette question ces dernières années pour le syndicat. Outre le foncier, rare et cher dans certains départements, comme en Seine-Maritime, la reprise des fermes est complexe également. "Le coût des exploitations n'est pas corrélé à la valeur économique de la ferme mais à la valeur patrimoniale, souvent trop importante pour les jeunes. Ces fermes passent chez des agriculteurs en agrandissement, ce que l'on peut regretter." Dans les années à venir, les installations risquent en outre d'être insuffisantes pour compenser les nombreux départs à la retraite.
Les problématiques de l'installation
L'impact de la guerre en Ukraine est aussi un sujet de préoccupation, avec des fluctuations très fortes sur les marchés.
L'impact de la guerre en Ukraine
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.