La préfecture de Seine-Maritime avait prévenu qu'il faudrait euthanasier l'animal. Cela n'a finalement pas été nécessaire. L'orque observée en Seine depuis plusieurs jours par des spécialistes du Groupe d'étude des cétacés du Cotentin et des mammifères marins de la mer de la Manche (GECC), a finalement été retrouvée morte, lundi 30 mai dans la matinée. Ce sont les équipes de Sea Shepherd, venues en appui, qui ont repéré le cadavre, entre Duclair et Le Mesnil-sous-Jumièges. Une opération de remorquage du corps a ensuite été menée pour que "des vétérinaires et biologistes experts puissent assurer une autopsie", précise la préfecture.
Les pompiers et leurs plongeurs ont utilisé Duclair comme base pour intervenir.
Sur les quais à Duclair, où les badauds ont pu observer le ballet des bateaux, l'interrogation domine. "Il y a un problème dans la nature. L'homme a dû foutre le bordel", constate Pascal, retraité. À quelques kilomètres de là, Amandine a pu voir l'animal échoué juste en face de sa maison. "On n'aurait pas cru voir ça un jour. On voudrait savoir ce qu'il s'est passé pour éviter que cela se reproduise à l'avenir."
L'orque en Seine n'a pas survécu
Une intervention trop lente ?
Les interrogations, c'est ce qu'il reste aussi pour Sea Shepherd, qui attend les informations de l'autopsie. "On voudrait une analyse fine de l'oreille interne car elle a pu être désorientée par le bruit du chantier éolien qui est à Courseulles-sur-Mer", suppose Lamya Essemlali, présidente de l'association pour la France. L'animal était aussi visiblement malade. "Est-ce qu'elle était malade en arrivant et sa présence dans l'eau douce a accéléré les symptômes, ou a-t-elle contracté la maladie dans la Seine ?", questionne-t-elle encore. Chaque jour passé dans l'eau douce amenuisait en tout cas ses chances de survie, ce que regrette l'association qui juge que l'action a été trop lente. "Le temps de latence a été beaucoup trop long, avant qu'une tentative ne soit faite pour l'aider à regagner le large."
Selon Gérard Mauger, vice-président du GECC, l'animal souffrait "d'une mycose très particulière". "On parlait plutôt d'un fantôme d'orque tellement sa peau était ulcérée."
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