Le conflit social est né en Ile-de-France le 3 mai et s'étend désormais en Normandie. Plusieurs salariés de l'entreprise PEI (Propreté environnement industriel), qui assurent le nettoyage de plusieurs sites du groupe Renault, sont en grève. Ils dénoncent des conditions de travail difficiles et des pertes de salaire à la suite d'un changement de contrat entre leur employeur sous-traitant et le groupe automobile.
À Cléon, une vingtaine de salariés de PEI nettoyant les bâtiments et les machines de l'usine de Renault ont rejoint le mouvement de protestation mardi 24 mai. Selon le syndicat FO propreté, une dizaine de postes pourraient être supprimés à terme. Le gérant de l'entreprise PEI, Mohamed Tandert, dément et assure que la cinquantaine de postes à Cléon n'est pas impactée par les nouvelles conditions du contrat passé avec le groupe automobile : "Les suppressions de postes concernent 30 salariés sur les 120 employés, uniquement sur le technocentre de Guyancourt [dans les Yvelines]. On comprend les nouveaux besoins de Renault." Le gérant reconnait tout de même que l'annonce a été "brutale, sans accompagnement de la part de Renault". Des discussions seraient en cours entre les deux entreprises, pour "franchir cette mauvaise passe."
"Ces salariés se considèrent comme dommages collatéraux parce qu'il n'y a plus besoin d'autant de main-d'œuvre pour faire le nettoyage sur les sites de Renault", explique Nadia Jacquot, secrétaire fédérale du syndicat FEETS-FO en charge des secteurs du nettoyage. "La majorité des salariés sont des femmes, elles peuvent avoir plusieurs employeurs et se transforment en calculatrices à faire quelques heures par-ci et par-là pour pouvoir boucler leurs fins de mois."
En attendant un retour de leur direction, les salariés grévistes de PEI se sont rendus sur le site de Renault Cléon mardi 24 mai, et des heurts ont éclaté entre le personnel de l'usine et des manifestants. La direction de Renault a rapidement condamné l'intrusion, qu'elle qualifie d'"illégale et violente", des salariés de PEI. Le syndicat CGT de Renault Cléon estime quant à lui que la réaction de la direction de Renault de "brutale et disproportionnée".
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