Une action symbolique, avec un message fort. Mardi 24 mai, les cadres de l'hôpital d'Alençon-Mamers ont jeté leur téléphone de permanence dans une poubelle entreposée devant le bâtiment de leur direction. Une manière de dire "nous sommes à bout". Selon les syndicats, il y aurait un manque d'effectif qui dégraderait les conditions de travail et un manque d'écoute.
Une action symbolique menée par les cadres de l'hôpital d'Alençon-Mamers. En guise de protestation, ils ont jeté une dizaine de téléphones de permanence à la poubelle.
"Stoppez l'hémorragie des départs", peut-on lire sur les pancartes du cortège. L'hôpital compte actuellement 64 personnes qui s'occupent de l'organisation des soins. "Un chiffre qui ne reflète pas le vrai nombre de cadres, il y a une dizaine d'individus qui sont des stagiaires", explique Pascal Lamarche, secrétaire de la CGT au Centre hospitalier intercommunal Alençon-Mamers. Ce manque d'effectif alourdit la quantité de travail du personnel. Lorsqu'un cadre quitte sa fonction, cela multiplie le nombre d'heures de certains. Une situation qui n'est plus possible pour les employés de l'établissement. Certains ont confié avoir été en arrêt maladie plusieurs mois à cause du surmenage.
Ecoutez des cadres de l'hôpital :
Les syndicats affirment que des réunions d'échanges avec la direction ont permis des avancées, cette dernière s'étant notamment engagée à établir un parcours et un plan de formation adaptés aux cadres et aux nouveaux arrivant. "Cependant, des points de blocages subsistent", comme la reconnaissance d'heures supplémentaires effectuées en 2021 et la valorisation de missions supplémentaires non inscrites dans la fiche de poste, affirment les syndicats.
La direction affirme de son côté que "l'ensemble des demandes relatives à l'organisation matérielle du travail pourra aboutir à des actions concrètes dans les semaines ou mois à venir" et "qu'un audit 'cadres' relatif à la prévention des risques psychosociaux est en cours".
Les syndicats et les représentants du collectif cadres et la direction du CHIC Alençon-Mamers ont trouvé un terrain d'entente. Un protocole d'accord a été signé mercredi 25 mai, mettant fin à la grève et son préavis.
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