L'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) a publié jeudi 19 mai une étude sur le risque de submersion marine en Normandie, et notamment ses enjeux socio-économiques. 1 000 km2 sont exposés à ce risque de submersion. Mais les enjeux liés à l'emploi et à la population sont très concentrés. Alors que les zones à risque ne représentent que 2 % du territoire normand, elles regroupent un tiers des logements, de la population et des emplois de la région.
Risque de submersion marine le long de la Seine. - Insee
Risque de submersion marine sur la côte d'Albâtre. - Insee
L'Estuaire de la Seine regroupe à lui seul deux tiers des zones à "forts enjeux". La quasi-totalité de ces zones est d'ailleurs située sur le territoire de la commune du Havre. C'est la ville la plus à risque sur l'ensemble de la Normandie.
Les mesures prises pour limiter les risques
Les collectivités s'organisent pour limiter les risques de submersion et anticiper l'avenir.
La projection est un des points majeurs de la lutte contre les risques de submersion. "On fait des scénarios sur 20, 50, 100 ans dans le cadre du programme Notre littoral pour demain, on travaille pour les générations futures", explique Romain Bail, maire de Ouistreham et vice-président de Caen la mer en charge du littoral. Un programme auquel "participe activement" Pierre Schmidt, le maire d'Hermanville.
Après la théorie, place à la pratique : "La première étape a été de réagir rapidement avec le confortement des ouvrages : réparation des digues, reprise des épis en bois,..", ajoute Romain Bail. 1,5 million d'euros par an pendant trois ans sont investis par la Communauté urbaine sur ces sujets. Une des solutions est aussi de créer des espaces tampons grâce à la nature. Exemple avec la pointe du siège à Ouistreham "qui était un espace constructible. C'est quelque chose qui n'est plus souhaitable et plus possible." Le sable a un rôle tampon très important aussi. "D'où l'intérêt que l'on aura de réélargir certaines plages pour absorber les vagues." La GEMAPI, gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations, est une compétence qui revient en partie à Caen la mer et qui concerne l'eau de manière générale, dont les moyens de défense contre les inondations littorales. "On se pose la question d'une taxe GEMAPI qui aurait vocation à être utilisée pour ces sujets." Enfin, "il y a des interrogations : dans quelle mesure on devra déménager des activités économiques et des logements ?"
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