Sur les routes, au volant de son camion, Bruno Delecroix écoutait déjà du jazz. Depuis l’enfance, cet ancien chauffeur routier cultive une vraie passion pour cette musique, bercé par le souvenir des soirées FIP, Louis Armstrong, Sidney Bechet et les films de Jerry Lewis. Tôt ou tard, il l’aurait donc ouvert ce café concert, conçu et mûri dans sa tête depuis vingt ans.
“Un vivier formidable”
Tout en parlant, il arrange la disposition des fauteuils pour le soir ; velours orange et spots lumineux sur fond noir avec, sortant de l’ombre, un piano au vernis étincelant. “Quand je suis arrivé ici, j’ai tout de suite vu ce que je pourrais faire de ce lieu !”.
Il y a un an, Bruno Delecroix a donc ouvert à Rouen “Le Chat Vert”. Dans ce lieu cosy, déboulent les jeudi, vendredi, samedi de 18 h à 2 h du matin, tous les amateurs de jazz, soul et groove. “Avec les standards, on est sûr de faire salle comble. Mais on essaie aussi de programmer des groupes plus contemporains.” La preuve est ainsi faite que le jazz fait toujours recette “Le jazz a souvent mal été utilisé, comme musique d’ambiance mais il réunit toujours les meilleurs musiciens. Et il y a ici un vivier formidable ! La Seine-Maritime est l’un des rares départements à posséder trois écoles de jazz, à Mont-Saint-Aignan, Elbeuf et Le Havre”, rappelle Bruno Delecroix.
Le public est donc au rendez-vous, tous âges confondus, emmené dans le sillage de jeunes groupes locaux comme Totem. Et pour Bruno Delecroix, la satisfaction est là. Depuis qu’il descend dans sa boîte de jazz et fait de nouveau souffler dans les rues de Rouen l’esprit des Hotclubs, tout a vraiment changé dans le cours de sa vie.
Ariane Duclert
Pratique. Le Chat Vert, 20 rue de l’ancienne prison. www.lechatvert.net
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