Près de 3 000 personnes ont été consultées en ligne au mois d'avril sur le projet de renaturation de l'allée Eugène Delacroix, à Rouen, pressenti pour la rentrée de septembre. Environ 65 % ont fait le choix d'un projet de canopée urbaine pour aménager l'espace et limiter l'effet d'îlot de chaleur. Or, quelques commerçants de la place ne l'entendent pas de cette oreille. Ils estiment que la structure va faire de l'ombre à leurs enseignes et que l'argument de la chaleur ne tient pas. "On est en Normandie !", s'exclame Manuel Velasquez, qui tient un salon de coiffure sur la place. "Là, on voit que les gens sont sur les terrasses parce qu'il y a du soleil justement", renchérit Coralie Maes, gérante de L'Ardoise.
Ces derniers ont, tout de même, proposé à la municipalité un projet alternatif, inspiré des structures métalliques posées au-dessus du Bar à Beauté de l'espace du palais. "On peut imaginer des choses comme ça, très aériennes, éventuellement végétalisées", propose José Ortuzar, de la boutique Scarlett et membre de l'association commerçante les Vitrines de Rouen.
D'après Nicolas Zuili, adjoint au maire en charge de la proximité sur la rive droite, "ce projet a été plébiscité par les Rouennais dans son ensemble, on ne va pas jouer pas une troisième mi-temps". L'élu assure que le prototype présenté n'est pas définitif et fera l'objet d'une modélisation qui pourra être amendable en fonction des remarques.
"C'est de l'argent public gâché"
Les commerçants craignent également que la végétation devienne envahissante. "L'entretien, ce n'est pas le point le fort de la Vlle de Rouen", ironise José Ortuzar. "Les travaux, on les a déjà subis il y a trois ans", explique Coralie Maes. "On perd deux tiers de nos chiffres d'affaires quand la place est en travaux… Et puis, que va devenir le mobilier qui a été installé, c'est de l'argent public gâché", explique la commerçante, faisant référence aux bancs en forme de galets installés sur place depuis plusieurs années.
Selon Nicolas Zuili, pas question de détruire ce qui a été installé. "Il est hors de question de mettre ce mobilier au rebut. S'il devait être déposé, il serait évidemment replacé sur un autre endroit de la ville." L'élu assure également que la future structure n'empiétera pas sur les terrasses existantes.
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La canopee urbaine encore des termes qui ne veulent absolument rien dire c 'est hallucinant!