Eric Leroy, le RNR se maintient en Pro D2 après une lourde défaite face à l'Aviron bayonnais. Il a fallu compter sur la défaite des Bressans pour se sauver tout juste, êtes-vous soulagé ?
"Oui, c'est un soulagement. On était tous très heureux même si ce n'est pas le résultat de notre match qui nous maintient. Rouen a subi mais il y a aussi une réalité financière qui se voit sur le terrain. Le budget de Bayonne est de 14 millions d'euros quand le budget de Rouen est d'à peine 7. On aurait aimé que Jordan soit là [N.D.L.R. : Jordan Michallet, le numéro 10 du RNR est mort le 18 janvier 2022] et on avait fait la promesse à son épouse de tout faire pour pouvoir se maintenir en Pro D2 et je pense que c'était la première pensée qu'on a eue."
Quel bilan pouvez-vous tirer de cette saison ?
"On dit que le championnat de Pro D2 se vit comme un marathon et on l'a encore vu cette année. On était parti avec l'ambition d'être dans le ventre mou du championnat. Ça avait bien démarré et on a eu le décès de Jordan qui a vraiment été un drame pour tout le club, pour le rugby normand et français. Les joueurs n'avaient pas envie de jouer au rugby parce qu'ils avaient la tête ailleurs. Je salue leur professionnalisme et leur détermination parce qu'on avait un super groupe, toujours avec une solidarité sans faille malgré toutes les épreuves qu'on a pu subir. Sans ça, je pense qu'on aurait plongé."
Quelles sont les ambitions du club pour cette prochaine saison de Pro D2 ?
"C'est notre quatrième année en Pro D2, c'est déjà une belle performance. Il faut qu'on prenne le temps de se construire et de forger le club. On tient, on résiste sur le fil à chaque fois mais c'est aussi ce qu'on doit améliorer pour avoir des saisons plus sereines. Cette année, on a pris beaucoup d'essais en mauls défensifs donc même si les gars ont fait tout ce qu'ils pouvaient, il va falloir qu'on renforce notre fuite de devant. C'est vraiment là-dessus qu'on va travailler et puis parfaire notre ligne arrière qui a déjà montré de bonnes choses cette année."
Deux jeunes joueurs de Chambéry arrivent la saison prochaine mais il y a aussi des départs. Quelle sera la physionomie de l'équipe ?
"On va avoir une dizaine de joueurs en turnover. On fait le choix d'aller chercher des joueurs émergents, dans les divisions plutôt d'en dessous. Ce sont des joueurs qui ont envie de percer, qui ont du talent et qu'on arrive à faire exceller en Pro D2. On le voit avec Antoine Frisch [N.D.L.R. : demi d'ouverture français de 25 ans]. Il a fait une saison chez nous l'année dernière, il a joué à Bristol cette année et il va signer au Munster en Irlande pour trois saisons. Ce sont ces profils qu'on va chercher et sur lesquels on obtient de meilleurs résultats."
Quelles sont les conséquences financières du maintien ?
"Ça veut dire qu'on va d'abord conserver nos droits télé. Ils s'élèvent à 1,65 million d'euros. On va repartir avec un budget plus important la saison prochaine avec 7,7 millions d'euros voire 7,8 millions d'euros. On prépare aussi de bonnes choses pour accueillir comme il se doit les supporters avant et après match. On voit toujours davantage de monde dans le stade avec un vrai soutien indéfectible malgré la difficulté des résultats sportifs et je les en remercie."
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