Les campagnes pour les élections se suivent, et se ressemblent dans la première circonscription de l'Orne. Aux législatives de 2017, le candidat LR (Les Républicains) Bertrand Deniaud était candidat face à la centriste Christine Roimier dont le suppléant était le LR Bernard Soul. En 2022, Christine Roimier soutient la LR Sophie Douvry, qui se présente contre Bernard Soul…
Candidat en 2012 et en 2017, le conseiller régional LR Bertrand Deniaud avait déjà subi cette division : "Il y a un système en place dans l'Orne depuis 2012, on a créé de la division et, à chaque fois, ça fait basculer la circonscription à gauche. On a des gens chez qui est entretenu l'espoir de réussite… mais ça explose complètement, la division organisée devient désorganisée."
À qui profite cette division ?
À ceux qui sont aux manettes.
L'investiture de Bernard Soul ?
La commission nationale entend le président de la Fédération de l'Orne. Elle a investi quelqu'un qui n'a pas parrainé Valérie Pécresse pour la présidentielle.
Que s'est-il passé à LR-Orne, depuis la déroute du 10 avril ?
J'avais dit qu'il restait soixante-dix jours avant les législatives pour réagir, mais il ne s'est rien passé, je n'en suis pas surpris. Pendant la campagne présidentielle, il n'y a pas eu de distribution militante de tracts dans l'Orne, on n'a pas vu d'affiche. On a pris une raclée et depuis, c'est silence radio.
Vous allez soutenir quel candidat sur la première circonscription ?
Je ne peux soutenir une personne qui s'est présentée contre moi en 2017, ni l'autre qui a signé un appel en soutien à un autre candidat, qui voulait me faire perdre. La dignité m'impose de dire stop.
Certains LR vont se rapprocher du macronisme pour garantir leur gagne-pain ?
C'est à craindre. Sur certains secteurs, il y a des rumeurs de candidatures qui n'ont pas eu lieu, des candidats insignifiants pour en préserver d'autres. Une fois élu, un parlementaire fait ce qu'il veut, mais moralement, ça me paraît légitime de dire ce qu'il va faire durant son mandat, s'il votera les textes du gouvernement.
Il y a un sentiment de gâchis, de colère. Sur le pouvoir d'achat, sur l'Ukraine, on n'entend personne dans l'Orne, c'est dramatique. Un parlementaire peut être amené à voter une déclaration de guerre.
Vous attendez quoi de Jérôme Nury président LR dans l'Orne ?
Je n'attends plus rien, je prends ma liberté. Il arrivera ce qui arrivera, on verra ce qui va se passer…
Ecoutez ici Bertrand Deniaud:
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