La décision ne surprend pas tant elle était attendue, au regard de la nature des discussions à gauche dans l'agglomération de Rouen à l'approche des législatives des 12 et 19 juin prochains. Mercredi 11 mai, Christine de Cintré, en campagne depuis plusieurs semaines dans la première circonscription de Seine-Maritime (Rouen, Mont-Saint-Aignan, Déville-lès-Rouen), a développé le programme qu'elle entend appliquer si elle devient députée. Une manière de réaffirmer qu'elle maintient bien sa candidature, malgré l'accord du Parti socialiste avec la Nupes au niveau national, qui lui préfère dans cette circonscription l'Insoumis, Maxime Da Silva. Qu'importe. Localement, l'élue rouennaise, également présidente de l'office de tourisme de Rouen, est soutenue par le président de la Métropole, Nicolas Mayer-Rossignol, et par le Conseil fédéral du PS en Seine-Maritime. Et Christine de Cintré de justifier sa décision, évoquant notamment sa défense "d'une gauche modérée pour la solidarité, l'éducation et la santé publique", tout en dressant des "lignes rouges" avec la Nupes.
"Je suis pro-européenne, d'autant plus à l'époque où l'on a une guerre à nos frontières." Sur les retraites, la candidate défend le départ "à 62 ans et pas plus". Mais pas moins non plus, comme le souhaite Jean-Luc Mélenchon à 60 ans, "parce qu'il ne faut pas raconter d'histoires".
#MontSaintAignan est une ville que je connais bien. Je veux défendre à l'@AssembleeNat ses formidables atouts. Ce matin, un plaisir d'échanger avec les habitants sur leurs préoccupations.
— Christine de Cintré (@CdeCintre) May 11, 2022
Mon bureau, c'est le terrain. #AncrageTerritorial pic.twitter.com/owCluhTm6b
"Le candidat du PS, c'est moi"
Née à Rouen, travaillant dans le monde de la culture depuis 20 ans, élue depuis 10 ans, Christine de Cintré met en avant un ancrage local, qu'elle reproche à son concurrent de la Nupes Maxime Da Silva, assistant parlementaire pour un député de l'Ariège, de ne pas avoir.
Une critique que l'intéressé balaye d'une main. "Est-ce que c'est être parachuté que d'être né à Rouen, d'avoir été au collège Fontenelle, au lycée Camille Saint-Saëns, à l'université de Mont-Aignan ?", insiste-t-il. Pour lui, aucun doute : "Le candidat du PS, c'est moi, puisque c'est ce que prévoit l'accord national." Et de s'en prendre à la candidate dissidente. "Madame de Cintré est en train de torpiller un accord qui est appelé par tous les électorats de gauche et qui est porteur d'espoir. En ne respectant pas l'accord, ces personnes font le jeu du macronisme."
Laura Slimani, un temps candidate du pôle écologiste sur cette même circonscription, a quant à elle finalement laissé sa place, non sans émettre quelques réserves.
Des cas identiques dans la 3e et la 4e
En Seine-Maritime, le conseil fédéral du PS a tranché. Il soutient les candidats de la Nupes, sauf dans l'agglomération de Rouen. Le PS y préfère Kader Chekhemani au communiste sortant Hubert Wulfranc dans la 3e circonscription et le maire d'Elbeuf Djoudé Merabet à la candidate Nupes Alma Dufour dans la 4e circonscription.
Cher @faureolivier
— Alma Dufour ✌ (@alma_dufour) May 11, 2022
Nous sommes ravis que le PS ait rejoint la #NUPES. Mais en Seine Maritime 3 candidats du Parti socialiste se maintiennent contre les candidats Nupes sur les circonscriptions les plus gagnables du département avec le soutien de la Fédération PS du 76
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