La ville de Nantes est souvent associée à la traite de noirs et au commerce triangulaire. Mais au XVIIIe siècle, plus d'un bateau sur dix partait du Havre, dans le but d'échanger des objets manufacturés contre des esclaves, en Afrique, troqués aux Antilles contre des denrées et matières premières. Une économie dont a profité l'ensemble de la Basse Seine de l'époque, bien au-delà de la cité Océane. "C'est d'ici que partaient les bateaux, mais les financements provenaient de Rouen, voire de la région parisienne, rappelle Jean-Baptiste Gastinne, adjoint au maire du Havre et professeur d'histoire. Juste avant la Révolution, le port du Havre étant saturé, celui de Honfleur est devenu un port complémentaire pour les armateurs."
• Lire aussi. Le Havre. Plutôt que de débaptiser les rues, le passé des esclavagistes expliqué
Répartie sur trois villes
À l'occasion des commémorations du 10 mai, l'élu a annoncé que cette histoire serait mise en lumière dans une triple exposition, inaugurée le 10 mai 2023 à l'Hôtel Dubocage de Bléville au Havre, au musée de la Corderie Vallois à Rouen et à Honfleur, où le site n'est pas encore déterminé.
Conçue à l'aide d'archives locales, répartie sur les trois sites, elle rappellera les difficiles conditions de traversée des esclaves, la dimension financière et économique de ce commerce et ses principaux acteurs.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.